Version moderne du conte de Walt Disney, cette transposition contemporaine de Cendrillon joue doublement la carte Disney en mettant en avant Hilary Duff, sa star de Lizzie McGuire, propulsée par la sympathie de sa série et sa transposition cinématographique, ainsi que quelques succès commerciaux tel Cody Banks. Une technique payante puisque le film rapporta plus de 70 millions $ pour un budget de 19. Mais cela suffit-il à en faire une bonne comédie-romantique ?
Comme dans le conte de fée, Cendrillon, appelée ici Sam Montgomery (Hilary Duff) – la référence est évidente à Ma sorcière bien aimée – perd sa mère, puis son père, et se retrouve seule à devoir supporter l’esclavagisme de sa belle-mère (Jennifer Coolidge) et le caractère de ses nouvelles sœurs (dont Madeline Zima). Ainsi, elle passe tous ses jours à travailler au restaurant ou pour ses futures études bien délicates à faire accepter à sa famille. Le seul moment où elle peut un peu oublier ses problèmes, c’est lors de ses discutions sur internet avec son amoureux secret (Chad Michael Murray). Puis vient enfin le moment de leur rencontre, lors d’un bal de leur école. Mais alors que, masquée, elle s’apprêtait à lui dire son identité – c’est vrai qu’un masque aux yeux ça change tout – elle dû s’éclipser, sans quoi sa couverture auprès sa belle-mère aurait été compromise…
Tout le monde connaît bien évidemment l’histoire de Cendrillon, et le film en reprend toute les lignes, de la situation familiale à l’histoire du bal. Mais comme presque tous les anciens Disney, le scénario est trop anecdotique pour être étiré sur un film, et cette version comble le vide en rajoutant un meilleur ami, un restaurant et son personnel, et dote le prince (joueur de foot) d’une histoire et de problèmes personnels (conflits avec son père). Un effort louable mais on restera dans un conte sans surprises et dont le seul fond est la poésie et la magie de l’amour. Et en effet, le film se montre plutôt efficace à ce niveau là et on s’attache aux personnages rapidement. Tout est attendu mais l’histoire est mignonne et on se prend au jeu. Et chose assez rare pour être notée, l’humour est globalement fin et bien employé. Loin d’être un modèle du genre, le film s’impose malgré tout sans mal comme un bon divertissement plein de charme.