Venant à l’origine d’une bande dessinée disponible sur internet, l’œuvre de Jeff Kinney fut aussi un grand succès dans sa version papier, lui attirant les faveurs du cinéma. C’est donc en 2010 que débarqua sur les écrans Le Journal d’un dégonflé, réalisant une belle performance (75 M$ pour 15 M$ de budget), malgré un résultat assez médiocre. Et naturellement, l’année qui a suivie a vu débarquer un second volet, qui s’est finalement révélé être bon grâce à des changements judicieux. Et malgré des bénéfices inférieurs (72 M$ pour 21 M$ de budget), ce troisième épisode fut tout de même commandé, adaptant le dernier tome paru à ce jour.
Après un manque de popularité, puis un manque affectif, que ce soit avec son frère ou avec les filles, Greg (Zachary Gordon), ce grand dégonflé, angoisse. Pour cet été, il aimerait passer ses deux mois tranquillement vautré devant la télé à jouer aux jeux-vidéo, mais son père le lui interdit, lui recommandant des activités physiques. Mais ça n’est pas son seul problème : Holly, la magnifique fille riche et intelligente qui fait battre son cœur, risque de lui passer sous le nez s’il ne se montre pas plus offensif durant les vacances. C’est alors que la solution ultime se présenta à lui : le Country Club. Il s’agit d’un domaine extrêmement privé réservé aux grosses fortunes, mais dont fait parti son meilleur ami Rowley, qui peut le faire rentrer par parrainage, et Holly, faisant parti des hautes sphères. Un plan parfait pour Rodrick (Devon Bostick), qui ambitionne la star du lycée, sœur de Holly. Et d’une pierre trois coups, faisant croire à son père qu’il y travail, il peut profiter d’un lieux de luxe et de détente, raviver la flamme avec Holly, et avoir la paix côté famille. Mais il avait oublier quelque chose de primordial dans son équation : le karma.
Pour ce troisième chapitre du journal intime de Greg, on délaisse les bancs de l’école pour ce concentrer sur cette grande période de détente et d’amusement qu’est l’été. Mais Greg a grandit, et on attend de lui un « comportement plus responsable ». Le début du film consiste donc à lui faire subir toutes sortes d’épreuves, l’obligeant à concocter des plans plus foireux les uns que les autres. Un humour classique mais efficace de part son ingéniosité et le degré de mensonge. La suite reste dans ce bon ton, affichant pour l’occasion un décor sympa et reposant, mais on regrettera la sous-exploitation de Rodrick, toujours aussi classe et décalé. On notera un petit coup de mou avec la famille de Rowley, qui est de toute façon un personnage encombrant. Heureusement, la fin redonne un brin de folie, histoire de finir sur une bonne note. Sans doute un peu plus original que le second opus, et plus percutant côté humour, il manque tout de même une évolution poétique et romantique des relations pour vraiment décoller. Reste maintenant à savoir si ses aventures sont finies, ou si l’auteur compte reprendre du service un jour…