Rares sont les français qui s’imposent à Hollywood. Sans réellement en être arrivé là, notre Mathieu Kassovitz national aura tout de même eu entre les mains un beau succès du genre « horrifique » – on reste tout de même plus proche du thriller, certes flippant par moments – qui récolta plus de 141 M$. Mais on ne se mentira pas, difficile d’y sentir son influence.
Doctoresse dans un hôpital psychiatrique, Miranda (Halle Berry) menait tranquillement sa vie, s’occupant la journée de patientes jugées folles – l’une d’elles, Chloé (Penélope Cruz) pense même être régulièrement violée par le diable – et rentrant le soir avec son mari qui n’est autre que le responsable de l’établissement. Mais un soir, alors qu’elle dû prendre une déviation, elle manqua de peu d’écraser une jeune fille. Mais à peine l’eu t-elle rejoint qu’elle prit feu sous ses yeux, avant de s’en prendre à elle. Au réveil, Miranda se retrouve prisonnière de son propre hôpital, incarcérée pour avoir violemment assassiné son mari. Mais ayant affaire à un de ses collègues (Robert Downey Jr.), elle comprend bien que parler de ce qui s’est passé cette nuit là la condamnerai définitivement à l’internement. Mais que s’est-il réellement passé ?
Un beau jour, le docteur devient patient, et c’est ainsi qu’on comprend le mieux leur vision des choses. Et si les femmes incarcérées n’étaient pas folles ? Et si leurs supposées hallucinations étaient fondées et avaient un impact réel ? Plongée dans l’amnésie, la confusion et la peur, elle nous fera découvrir une enquête très intrigante, mais plus captivante que véritablement solide. La raison pour laquelle on adhère n’est pas l’histoire, somme toute assez classique et banale, mais bien l’ambiance, terriblement angoissante de par les habituels plans serrés accompagnés par cette musique stressante qui nous hante, avant l’apparition quasi cardiaque de ces visions. Plus efficace que passionnant donc, et le casting est vraiment sous exploité en dehors de l’héroïne, mais la formule reste très bonne et nous glace le sang, et c’est bien là le plus important.