Ah, les joies du frisson ! Quel classe de pouvoir mettre sur l’affiche « tiré d’une histoire vraie ». La mythologie du film repose sur le dybbuk, boîte sacrée qui, dans la religion juive, permettait aux prêtres d’enfermer un esprit démoniaque dedans. Mais seulement voilà, de temps à autre une personne peu aguerrie en ouvre une, déchaînant sa colère. Côté histoire vraie, les possesseurs de telles boîtes ont déclarer « avoir des cauchemars », « entendre des voix », « tomber malade », « perdre ses cheveux » ! Des symptômes classiques du stress et de la superstition. Mais qu’en est-il du film ?
Entraîneur d’une équipe universitaire de basket, Clyde (Jeffrey Dean Morgan) vient tout juste de divorcer, mais heureusement tout se passe bien. La rupture s’est faite dans de plutôt bons termes, et la garde alternée lui est favorable. Et pour mieux accueillir ses filles ses jours de garde, il a investi dans une jolie maison à quelques minutes de la ville. Mais Emilie, la plus jeune de ses filles, vie un peu mal les choses. Pour la consoler, il l’emmènera dans un vide grenier où elle trouvera une étrange boîte énigmatique aux inscription hébraïques. Mais depuis ce jour, elle ne cesse de se renfermer et semble parler à sa boîte. La possession a commencé…
« Encore » serait-on tenté de dire. Eh oui, une énième histoire de possession, mais qui au lieu de l’aborder par la religion catholique, se fera par celle des juifs, bien que ces derniers n’arrivent que tardivement. Comme il est de coutume, l’hôte du démon n’est autre qu’une petite fille, car rien n’est plus terrifiant qu’un petit ange qui est passé du côté obscur. Pour étoffer un peu ce pitch banal, Abraham et ses rouflaquettes sont de la partie, ensevelissant l’histoire sous une dose insupportable de caricature mal placée. Heureusement, pour sauver un peu le film, le père est charismatique, la fille possédée très convaincante, et malgré un manque flagrant de suspense, le frisson est là, mais pas en très grande forme. En même temps, quand on oubli carrément un personnage en cour de route (le nouveau copain de la mère), on se dit que le film n’a pas été fait avec beaucoup de soins. Pas inintéressante et même un peu flippant, le film reste tout de même un mauvais cru du genre.