Aimer et être aimer en retour, une chimère pour bien des gens. Et quand on est obèse et qu’on est amoureux de la bombasse du lycée, les choses sont d’autant moins évidentes.
Pour Chris (Ryan Reynolds), son adolescence fut tout simplement horrible entre son reflet repoussant dans le miroir et son amour impossible avec Jamie (Amy Smart), le plus belle fille du coin, qui se trouve être en plus sa meilleure amie. Et quand on fait parti du cercle d’amis, on en sort jamais. Humilié après qu’un autre élève ai révélé son secret et lynché par tous les autres lors d’une soirée célébrant la fin du cycle du lycée, il décida de partir de cette ville et mit le cap sur Los Angeles. Dix ans plus tard, devenu bras droit d’un mania de la publicité et étant désormais beau, musclé et riche, sa vie n’a plus grand chose à voir avec celle d’avant. Hasard de la vie, l’escorte d’une pseudo vedette (Anna Faris) va le ramener à sa ville natale, le confrontant à Jamie, toujours aussi belle et radieuse. Faisant de son frère (Chris Marquette) un heureux en lui refilant la star sur les bras, il est bien décidé à conquérir celle qui a toujours fait battre son cœur, aujourd’hui plus que jamais. Mais la vie va à nouveau lui mettre des bâtons dans les roues, mettant sur sa route Dusty (Chris Klein), un docteur charismatique et bel homme, faisant du bénévolat, de la musique, et aimé de tous.
Bonne grosse comédie américaine, le film fait la part belle aux clichés, faisant le tour des caricatures sociales. Franchement ratée, l’introduction tentant de maquiller un homme en monstre de graisse est terriblement lourde et indigeste. Le petit passage à Los Angeles est tout aussi peu prometteur, faisant part de théories de « cercle d’amis » ou montrant des techniques de dragues à des années lumières de Hitch. Plus encore, la petite chipie chanteuse / humaniste est juste vomitive, enterrant presque d’emblée le film. Heureusement, le « retour au pays » est salvateur, amenant des personnages plus intéressant et attachants. La petite romance sonne même plutôt juste, et le film connaîtra quelques moments de grâce. Malheureusement, les passages puérils tels les chamailleries entre frères ou les humiliations publiques donnent tellement envie de se taper la tête contre les murs qu’on oscillera entre léger amusement et honte absolue. Mais face à des enjeux aussi maigres et un tel manque de profondeur, on ne pouvait clairement pas trop en espérer.