Fragments

Fragments
2008
Rowan Woods

Perdre un proche, c’est très dur, mais quand cette personne meurt sous nos yeux, ça peut-être terriblement traumatisant et marquer à vie. Un calvaire que le film va tenter de nous retranscrire d’une manière assez singulière : en nous en faisant vivre un.

Dans un petit café-resto américain, un homme à ouvert le feu sur l’assistance avant de se suicider. Un fait qui marquera les esprit, les amenant à réfléchir sur leur vie et à agir en conséquences. Charlie (Forest Whitaker), souffrant d’un cancer, décidera d’arrêter de penser au lendemain, choisissant de claquer tout son argent au casino, quitte à emprunté à des gens peu fréquentables (Kevin Durand). Carla (Kate Beckinsale) va quand à elle arrêter de penser à son bébé et tenter de reprendre des activités normales, comme draguer son médecin (Guy Pearce), dont la femme (Embeth Davidtz) est en proie à des migraines chroniques terribles. Anne (Dakota Fanning), qui a perdu son père ce jour là, va décider de prêcher la parole de Dieu, quitte à faire chier tout le monde avec ses bondieuseries.  Enfin, Jimmy (Josh Hutcherson), petit ami de Anne, va faire vœu de silence.

Chiant d’apparences, le film va se révéler être encore plus atroce que prévu. Dans un premier temps les personnages nous saoulent à faire genre que leur vie a basculé alors que mise à part la fille qui a perdu son père, personne n’est mort, et cela n’autorise tout de même pas ses serments vomitif sur Jésus notre casseur de couilles. Chrétien oui, mais de là à faire son show digne des pires sectes, non merci. Mais le problème de l’histoire, c’est qu’elle n’évoluera pas, restant interminablement bloquée sur cet événement quasi banal. Et quel ennui de voir des gens amorphes ! Plus grave encore, la crédibilité du film en prend un sacré coup avec l’histoire du casino. Que le casino soit suffisamment machiavélique pour laisser un pauvre vieux bourré claquer son pognon, admettons. Qu’un malfrat lui file une somme conséquente sans rien demander comme garantie, à la rigueur. Mais qu’il sorte un chèque de sa poche de cent mille dollars alors qu’il a tout perdu, on se dit WTF ? Et puis de toute façon, le film ne prend même pas la peine de conclure ses histoires, laissant de nombreux pans en suspend. Histoire lamentable, personnages antipathiques, absence d’enjeux, morale douteuse, rythme affreux, … Il existe des moyens plus humains pour s’endormir.

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