Le Dernier exorcisme

Le Dernier exorcisme
2010
Daniel Stamm

Faisant écho au célèbre film de 1974 sur cette pratique chrétienne qui consiste à enlever du corps d’un innocent l’esprit d’un démon, le film s’inspire d’un sujet abordé avec un documentaire appelé Marjoe, relatant l’expérience de Marjoe Gortner dans ce milieu.

Converti très jeune au christianisme, Cotton Marcus (alter ego de Marjoe) a voué une bonne partie de sa vie à prêcher la parole de Dieu. Mais aujourd’hui, il a décidé de lever le voile sur un sujet tabou : l’exorcisme. Pour lui, les esprits démoniaques ne sont que le reflet de la folie humaine, et être possédé n’est que mensonge. Pratiquant aguerri, il a berné bon nombre de personnes avec ses tours de magies et autres illusions, et il veut aujourd’hui montrer la bêtise de tout cela car certains exorcismes tournent parfois mal et des gens sont tués. Accompagné par une équipe télévisé, il va leur démontrer le subterfuge avec Nell Sweetzer, censée être possédée par le démon. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu…

C’est devenu une mode, la plupart des films d’horreur contemporains sont tournés en found footage (caméra embarquée) et l’accent est mit sur l’humour. Un double choix bénéfique dans le sens où l’action paraît beaucoup plus réelle et le comique permet de mieux détendre l’atmosphère pour nous faire ensuite sursauter plus violemment. Et au début cette formule marche très bien : le processus d’exorcisation semble bidon et se régale des effets utilisés pour rendre la cérémonie impressionnante. Mais tout de même, il faudra presque attendre la moitié du film pour qu’on arrive au cœur du sujet : elle est probablement possédée pour de vrai. Probablement dans le sens où finalement rien ne sera sûr, les événements auxquels ont assistera se révéleront assez banals, exceptées les toutes dernières minutes qui confirment une fin annoncée de longue date et donc profondément décevante. Pire encore, le côté horrifique est absent : rien de véritablement terrifiant ni même légèrement angoissant. Il y avait du potentiel mais le côté bidon du reportage ne nous quittera jamais, le surnaturel ne faisant qu’une apparition timide à la toute fin. C’est bien trop peu pour exister, et le film sombrera vite dans l’oubli.

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