On ne peut pas vraiment dire que le cinéma norvégien soit l’un des plus influents au monde. Si celui-ci n’a tout de même pas eu les honneurs d’une sortie en salle (à contrario d’un autre type de chasseur de chez eux : The Troll Hunter), il aura au moins su nous parvenir par d’autres biais (en l’occurrence la télévision).
Chasseur de tête comme le titre l’indique, Roger est un homme qui veut toujours plus. Ne mesurant que 1m68 et étant marié à une femme sublime de dix centimètres plus grande, il est hanté par l’idée de la perdre et fait tout ce qu’il peut pour la combler matériellement. Mais mener grand train n’est pas à ses moyens, et il a monté une escroquerie d’art pour arrondir ses fin de mois. Faisant équipe avec un faussaire, il remplace des toiles de valeur par des copies et revend les originaux. Mais dans ce milieu, soit on réussit le coup du siècle qui assure ses vieux jours, soit on continue suffisamment longtemps pour se faire attraper. Apprenant la présence d’une toile de Rubens, il croit enfin tenir le coup de la fin, mais les choses vont lui échapper.
D’un point de vu technique, mise en scène, cadrage et même au niveau jeu des acteurs, le film n’a clairement pas à rougir. L’histoire n’est en rien révolutionnaire, mais son approche dynamique et presque paranoïaque donne naissance à une ambiance à la fois stressante et haletante, sans toute fois faire preuve de suffisamment d’envergure. Mais une chose chagrine : le comportement du personnage principal. Dans un film d’horreur, ce serait typiquement le gars qui meurt en premier. Ses réflexes sont au mieux stupides, au pire suicidaires. Et c’est d’ailleurs un point qui empêche de crier au génie quant à la fin. Ça semble si irréaliste que la démonstration de construction élaborée laisse perplexe. Mais saluons l’effort, le film reste un bon thriller assez efficace.