Black Rock


Black Rock
2013
Katie Aselton

Ces dernières années, un sous-genre de film d’horreur a particulièrement proliféré : les torture porn. Le principe est simple : foutre des filles mignonnes – souvent en maillots de bain ou au moins avec des vêtements qui finissent déchirés – et les opposées à une terrible menace – souvent une attaque de monstre -. Et généralement, la formule tourne autour du gore, car apparemment ça affecte certaines personnes. Mais ici, cette formule pas très brillante va être reprise dans la douleur.

Pour passer le weekend, Sarah (Kate Bosworth) a eu l’extraordinaire idée de demander séparément à deux ennemies jurées (incluant Lake Bell) – l’une ayant provoqué le divorce de l’autre – de l’accompagner pour passer deux jours sur une petite île isolée et froide. Mais comment refuser pareille opportunité ? Un programme bien chiant consistant à marcher dans une petite forêt et camper dans un froid terrible : cool ! Mieux encore, pour le premier, soir trois anciens militaires radiés pour comportement violant vont se joindre à elles. Une bière en entraînant une autre, la mariée du groupe va jouer les grosses chaudasses et entraîner l’un d’eux dans les bois, avant de s’écrier au viol au milieu de l’acte (tient au fait, j’suis plus trop d’accord). Une connerie en entraînant une autre, elle le tuera avec une pierre. Pour ses deux potes, impossible de fermer les yeux dessus : elles devront payer. Va alors s’en suivre une chasse aux trois femmes dans les bois.

Mais quel génie, quel scénario magnifique ! Ah oui, là je dit bravo ! Trois hommes, trois femmes, une île et c’est parti. Le pire, c’est que au final c’est les deux seules qui méritaient de mourir qui survivent : du grand n’importe quoi. Et puis il faut voir les gratuités des morts. On ne se dit jamais que : « énorme, il méritait vraiment de mourir ! ». Non, c’est systématique du : « Mais ils sont sérieux ? ». Et même quand le film essaye d’être un minimum crédible, comme lorsqu’il cherche une excuse pour foutre à poil les actrices (les faire nager dans une eau gelée histoire qu’elle soient obligées d’enlever leurs vêtements pour échapper à l’hypothermie), il oubli cette logique l’instant d’après (genre que ça sèche en une nuit, sans vent ni chaleur). Mais le plus catastrophique dans ce film, c’est les dialogues et le rythme. Pour un film de même pas 80 minutes, commencer après demi-heure et connaître autant de passages à vide, c’est honteux. Et si c’est pour faire dire des absurdités ou des banalités insipides aux actrices, quel est l’intérêt ? Risible, lent, débile, dépourvu d’originalité : une daube sans nom même pas digne d’être appelée un nanar.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *