C’est la fin Vs Cran d’arrêt


C’est la fin | Cran d’arrêt
2013 | 1970
Seth Rogen, Evan Goldberg | Yves Boisset

Deux films, deux genres, deux résultats très différents, mais au final la même sensation désagréable d’avoir perdu son temps. Le plus récent des deux, gros succès de l’été aux US mais largement boudé ailleurs (101 M$ à domicile et moins de 25 M$ en dehors), surfait sur la vague des films apocalyptiques, en prenant la voie humoristique, comme l’a fait à la même période Le Dernier pub avant la fin du monde. On a donc grosso modo au programme Jay Baruchel et Seth Rogen qui vont assister à une fête chez James Franco, une fête en mode déviante où chaque acteur joue son propre rôle, croisant un grand nombre de stars : Jonah Hill, Danny McBride, Michael Cera, Emma Watson et bien d’autres mais dont les rôles sont plus figuratifs. Un délire qui va prendre une toute autre tournure quand la fin du monde va les frapper. Ou pas… Pour le second, film policier des années 70, on suivra un docteur souhaitant aider un fils de riche à comprendre pourquoi une fille qu’il avait connu fut retrouvée morte, un fait pour lequel il se sent responsable.

Mais que peuvent bien avoir ces deux films en commun ? Facile : la médiocrité. Les américains font rarement dans la finesse en ce qui concerne les comédies, mais jamais une telle ignominie n’aura émergé de leurs méandres cérébrales. Faire l’apologie de la drogue et de l’alcool, pourquoi pas, faire des blagues en dessous de la ceinture, c’est faisable, mais attention à ne pas dépasser les limites ! Cinq minutes de « je te sperme à la gueule », c’est juste pas possible, surtout avec la gestuelle dégueulasse qui va avec. Tout dans ce film est absolument immonde : de l’humour scatophile, homosexuel, des sacrilèges foireux, et même les effets spéciaux sont horrible, allant jusqu’à représenter le diable dans toute son anatomie. Et avec un scénario qui se résume au titre, on sombre définitivement. Pour ce qui est de l’autre film, tout de même un peu plus réussi, on souffre presque autant. Après demi-heure de scènes sans tellement de liens pour finalement comprendre que le docteur est venu s’occuper du bourgeois dépressif à cause de la fille de la première scène, on prend conscience que toute cette mise en scène n’est que poudre aux yeux pour une affaire résolue d’emblée, sans suspense ni rebondissements. Sauf le docteur, les acteurs sont très peu convaincant, les rôles féminins sont stupides et caricaturaux, et le rythme est vraiment catastrophique. Une comédie insupportable, un policier ultra poussif : double ratage atroce qui nous assomme entre vomissements et bâillements.

Vs

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