Le Dernier pub avant la fin du monde

Le Dernier pub avant la fin du monde
2013
Edgar Wright

Après les déjantés Shaun of the Dead, Hot Fuzz et Paul, le duo Simon Pegg / Nick Frost nous revient avec une nouvelle production toute aussi barrée. Après les zombies, les fous et un extraterrestre, une nouvelle menace va planer sur eux : la fin du monde. Tout commença dans les années 90, alors que Gary King (Simon Pegg) était à la tête d’un groupe d’amis (qui compte donc dans ses rangs Nick Frost, mais aussi entre autre Martin Freeman) et qu’il entreprit l’ambitieux projet de la voie maltée. Le principe était simple : faire la tournée des douze pubs de la ville en y commandant une pleine peinte dans chaque, un marathon qui prenait fin avec le pub « The World’s End ». Un objectif malheureusement jamais atteint. Vingt ans plus tard, Gary est toujours le même et son rêve est resté intact malgré que ses amis, ayant succombé à la maturité, se soient rangés. Mais l’amitié est plus forte que tout, et son enthousiasme empathique les conduira à nouveau sur des chemins plus dangereux qu’ils ne pouvaient s’imaginer.

Un meneur charismatique, des suiveurs à la personnalité bien tranchée, une idée sympa bien définie, un humour fin et percutant : que du bonheur. Un retour en très grande forme dans un cadre génial avec pour seul objectif l’esprit de franche camaraderie et l’envie de prendre la cuite du siècle : on rêve d’être avec eux. Des acteurs bons, un casting impressionnant (citons Rosamund Pike et Pierce Brosnan) et on est comblé. Du moins ça, c’est au début… En effet, à la moitié du film, l’histoire part en vrille. Un trip dû à l’ingérence de l’alcool ? On aurait préféré, même si ça aurait été trop facile, mais le gros n’avait pas encore bu, et la fin ne reviendra pas en arrière. À partir des événements bouleversants du milieu, le délire tournera au réveil difficile. Si l’humour y est encore pas mal présent, il est moins efficace et souvent de mauvais goût. Beaucoup de redites, de redondances, mais surtout une fin hautement décevante entre une discussion affligeante et une conclusion poussive. Le charme et la folie font mouche, pas de soucis, mais on est vraiment passé à côté de quelque chose d’énorme, et ça fait mal…

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