My Movie Project
2013
Griffin Dunne , Peter Farrelly , Brett Ratner , Steven Brill , Rusty Cundieff , Steve Carr , Elizabeth Banks , Bob Odenkirk , James Duffy , Patrik Forsberg , Jonathan van Tulleken , James Gunn (II) , Will Graham
Vous avez été choqué par la déferlante de propos et contenus graveleux et hautement homosexuels de C’est la fin ? Vous pensiez que les américains ne pouvaient pas tomber plus bas dans la médiocrité et la vulgarité ? Petits naïfs que vous êtes. Mais vous êtes ouverts d’esprits et on ne sait jamais ? Fous, inconscients, vous tomberez alors dans ce piège comme le tout Hollywood, puisque le nom des participants, tous bénévoles, est proprement hallucinant et surtout insultant aux vus du résultat : Elizabeth Banks, Kristen Bell, Halle Berry, Kate Bosworth, Anna Faris, Chloë Moretz, Emma Stone, Uma Thurman, Naomi Watts et Kate Winslet pour les femmes, et Jason Sudeikis, Sean William Scott, Liev Schreiber, Dennis Quaid, Chris Pratt, Christopher Mintz-Plasse, Justin Long, Johnny Knoxville, Hugh Jackman, Terrence Howard, Richard Gere, Josh Duhamel et Gerard Butler pour les hommes. Un scénario me demanderiez vous ? Ah ah ah ! Juste un gars qui raconte des sketchs à un agent d’un studio, où « comment faire croire qu’il y a un lien entre ces suites d’ignominies ».
Le film commence de la plus douce des manières : un sketch sur une fille qui va au restaurant pour un rendez-vous galant avec un mec qui a l’air parfait aux yeux de tous mais dont un défaut physique la débecte. En effet, il est affublé d’une pair de couilles qui lui pendent au menton, détail qui ne semble déranger qu’elle. La finesse vous dis-je. Pourtant, le second sketch est quant à lui franchement réussi : une famille qui explique en quoi l’expérience de scolarité à domicile de leur fils est en tous points semblable à celle en milieu scolaire. Un mélange de torture psychique tordante et de surréalisme diabolique. Hélas, rien dans le film n’arrivera à ce niveau, loin s’en faut. Si « l’iBabe » possède lui aussi quelques atouts second degré avec aussi une petite touche de finesse, le reste n’est qu’une avalanche d’horreurs plus insupportables les unes que les autres, tout se passant en dessous de la ceinture avec une classe monumentale. Les sketchs du « je te fais popo dessus », du jeu « action / vérité » et des « règles » sont d’une délicatesse féerique. Difficile alors de prétendre à autre chose que le zéro absolu, surtout avec le torrent final qui fracasse un vase qui a déjà débordé plusieurs fois : le « chat ». Qu’on ait des idées malsaines, c’est une chose, mais il ne faut pas se sentir obligé de les partager…