Safety Not Guaranteed

Safety Not Guaranteed
2012
Colin Trevorrow

Bien présent au festival pour films indépendants à Sundance, le film y a empoché le prix du meilleur scénario, et sans atteindre des sommets faramineux, les 4 M$ récoltés sont tout de même une belle victoire tant il est dur de s’imposer sur la longueur, surtout aux Etats-Unis. Le reste du monde fut négligeable, et pour cause, il n’a jamais été traduit, réduisant son visionnage à du VO sous-titré.

Le film part d’un fait fou et pourtant vrai : un homme, aux Etats-Unis, avait mit une annonce pour trouver quelqu’un avec qui partir voyager dans le temps, avec pour indication le fait que l’expérience avait déjà été tenté auparavant avec brio. Une équipe de journalistes va alors flairer le bon gros débile et l’article grinçant qui va avec sur la dérive de la société et les dangereux éléments qui s’y cachent. Pendant que le journaliste en chef part à la conquête d’une ex, un larbin chargé de l’écriture, et une autre stagiaire en infiltration chez le « voyageur du temps ». Un peu fou en effet, il va néanmoins se révéler étrangement convaincant.

Voilà, un film entier qui tourne autour du personnage trouble du « voyageur » et le suspense qui entoure la véracité de ses propos. Un principe non sans rappeler K-Pax, mais où le voyageur était un extraterrestre, prétendument. L’est-il, l’est-il pas ? Il faudra attendre la toute fin pour avoir la réponse, même si d’aucun penseront que l’ouverture est de mise et attention aux conclusions trop hâtives. Le chemin pour y parvenir a bien des idées pour rendre l’expérience intéressante avec moult pistes : le journaliste en quête d’amour, le stagiaire en mal de rencontres, et surtout la stagiaire qui plonge au cœur de la vie d’un inconnu au mystère si grand. L’ambiance du film est surréaliste et nous donne une impression vraiment unique, mais on notera tout de même un petit problème de rythme, surtout au début avec une histoire très longue à se mettre en place. Heureusement, la singularité des personnages relance l’intérêt et on adhère totalement, examinant là une curiosité délectable.

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