Hors de prix
2006
Pierre Salvadori
Belle année que fut 2006 pour Gad Elmaleh, totalisant plus de cinq millions d’entrées en deux films entre La Doublure et celui, terminant sa course à presque 2,2 millions de billets vendus. Mais sa complice à l’écran Audrey Tautou n’était pas en reste avec sa percée Hollywoodienne avec Da Vinci Code qui lui fit finir l’année à 6,4 millions d’entrées. Comme quoi, qualité et succès ne sont que rarement liés.
Homme à tout faire dans un luxueux hôtel de la côte d’Azur, Jean (Gad Elmaleh) s’est un jour laissé surprendre par les événements. Coupable de s’être endormi sur son lieu de travail, il va être prit pour un des riches pensionnaires des lieux par Irène (Audrey Tautou), femme cupide prête à offrir son corps au premier homme riche venu en échange d’un train de vie luxueux. Il va jouer le jeu et la faire sienne pour une nuit, mais un an plus tard, le masque va tomber. Cette belle inconnue était revenue et son petit jeu marcha une fois de plus, mais l’un comme l’autre vont tout perdre : lui son travail et elle son bienfaiteur. Mais au lieu de vivre modestement ensemble, elle va continuer sa chasse, et même initier Jean à l’art de se faire entretenir.
L’éternel jeu du chat et de la souris qui se courent après l’autre. Il l’aime, elle ne sait même pas ce que veut dire aimer, et même si elle va réussir à le corrompre, lui briser le cœur et détruire sa carrière, son regard continuera de s’illuminer à chaque fois qu’elle lui apparaîtra. Une obsession déraisonnable et pas vraiment compréhensible vu son caractère détestable. Et puis ce besoin de claquer le plus d’argent possible rend mal à l’aise tant cette débauche de luxe peut attiser la jalousie d’un spectateur très loin de pouvoir prétendre à faire parti de ce monde. Un scénario très lisse qui ne fait que dans de la romance égoïste avec deux héros beaux et pour qui tout est facile, et de l’autre le reste du monde, une gène à leur bonheur. Il est vrai que le cadre est magnifique et que le point de vu est un tant soit peu original, permettant un minimum de distraction, mais ça ne vole pas bien haut.