Zero Theorem

Zero Theorem
2014
Terry Gilliam

Plus qu’un théorème, le phénomène du Big-Crunch (appelé ici le « théorème zéro ») est une quasi certitude. De la même manière que le Big-Bang fut une impulsion d’énergie qui créa l’espace et le temps avec l’expansion qu’on lui connaît, on suppose que le phénomène inverse se produira quand l’impulsion originelle prendra fin, à savoir la rétractation de l’univers avec au final la disparition du temps et de l’espace. Il existerai des particules présentent dans l’espace témoignant de précédents Big-Bang, démontrant une forme de cycle universel. Rien d’indiscutable, mais la probabilité qu’un jour tout ce qui a été disparaisse n’est pas à exclure, à moins que plusieurs dimensions existent et que des portails permettent de s’y rendre pour préserver une trace de notre passage.

Dans un futur relativement proche, le marginal Qohen (Christoph Waltz) va enfin avoir la visite du Manager, celui qu’il attendait pour peut-être donné un sens à sa vie. Ce dernier va lui confier la lourde tâche de travailler sur le théorème zéro, devant trouver une formule capable de prouver sa véracité. Mais la structure du code est complexe, et sa réussite n’est pas assurée.

Le cinéma n’en est pas à son premier coup d’essai pour parler du Big-Crunch, et c’est avec émotion qu’on se souvient de l’exceptionnel Mr. Nobody, incomparable en tous points de vue avec celui-ci, largement moins ambitieux et travaillé. Dans le cas présent, on se contente de tout miser sur l’univers, futur improbable où les couleurs sont omniprésentes, flashy et agressives. L’insouciance détonne avec notre réalité actuelle qu’on voit mal aller en s’améliorant. La seule chose de légèrement originale provient de la relation entre Qohen et Bainsley (Mélanie Thierry), explorant la piste d’un simulateur de sensations, non sans rappeler Demolition Man. Mais globalement le film est très poussif, n’arrivant ni à justifier sa vision futuriste ni le choix d’une interface vidéo-ludique pour travailler, chaotique et illogique. Un film qui veut se donner un genre, mais qui n’a rien d’intéressant à proposer.

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