La Fureur de vivre

La Fureur de vivre
1956
Nicholas Ray

Des fois on allume la télé, on tombe au hasard sur un film, on commence à se dire « c’est quoi cette merde ? », « est-ce drôle exprès, est-ce une parodie ? ». Puis c’est la claque : il s’agit ni plus ni moins qu’un des plus grands classiques de l’histoire du cinéma, l’un des deux plus grands rôles d’un espoir brisé qui s’est forgé une légende en seulement une poignée de films et seulement deux rôles principaux, celui-ci et À l’est d’Eden (tout deux ayant fait plus de 4 millions d’entrées chacun en France). Eh oui, le fameux James Dean, mort quelques semaines avant la sortie du film. Le pauvre, ce qui nous reste de lui a aujourd’hui plus un goût de vaste blague que de chef d’œuvre d’antan.

Petit nouveau au lycée (après moult redoublements visiblement), Jim Stark (James Dean) n’est pas vraiment sociable, et il fera l’erreur de tenter de charmer la petite poulette (Natalie Wood) de Buzz, le chef des truands du coin. Après une pseudo altercation, un défi est lancé : le jeu de la poule mouillée, qui consiste à être le dernier à sauter d’une voiture destinée à se crasher en bas d’un falaise. Malgré son naturel fragile et la larme facile, Jim va relever le défi, mais un terrible engrenage va alors se refermer sur lui.

Du cinéma de la vieille école, certes, mais qu’est ce que c’est mauvais ! Très vite un premier constat tombe : soit le film cumule volontairement des acteurs exécrables et des dialogues insipides dans une optique parodique, au quel cas c’est passablement raté tant l’hermétisme sera la seule réponse, et si cela est accidentel, alors la situation est bien pire tant elle démontre un travail lamentable de la part de l’ensemble des gens ayant œuvré sur le film. Et effectivement, après avoir paumé facilement une heure dans des jérémiades stupides de jeunes efféminés (Plato était-il homosexuel ?), on se rend compte que le film se voulait à l’origine comme une dénonciation du mal-être des jeunes et des dangers des effets de groupe. Mais avec des gros durs pleurant toutes les deux secondes et possédant une sexualité digne des films Disney, difficile de prendre l’histoire au sérieux, surtout avec des réactions de la part des protagonistes toutes plus aberrantes les unes que les autres. Toute la fin sur l’évasion est une honte absolue qui enterre définitivement le semblant d’idée développée. Un mythe qui s’effondre dans une incrédulité totale.

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