Rio

Rio
2011
Carlos Saldanha

Après avoir sévit sur la pas très glorieuse saga Âge de Glace, son réalisateur nous revient avec un nouveau film d’animation dont la suite est sortie il y a peu, permettant de surfer sur la vague de popularité du Brésil pré coupe du monde footballistique et de tenter de réitérer les 485 M$ engrangés par ce film, chose réussie sans tambours ni trombones. Et pourtant, que c’est mauvais !

Capturé par de vilains braconniers, Blu (Lorànt Deutsch) est le dernier représentant de son espèce, variété de perroquets exotiques. Il a été recueilli par une habitante du Michigan, mais sa vie tranquille d’oiseau domestique va prendre fin avec un voyage « sauvegardons l’espèce en faisant se reproduire leurs deux derniers spécimens ». En effet, il va à nouveau se retrouver embarqué dans une affaire de trafic d’animaux rares, et organiser une évasion n’est pas évident avec un perroquet qui ne sait pas voler.

Il est vrai que la plupart des gros films d’animation des studios concurrentiels possèdent un budget plus élevé, et avec 90 M$ on ne pouvait pas attendre trop de miracles, mais si seulement il n’y avait que la technique de fade… L’inspiration est nulle, recyclant des designs classiques, ne faisant preuve d’aucune imagination pour les humains, très laids au passage, de même pour les animaux, banals. L’humour est lui aussi passe-partout, allant même jusqu’à ressortir l’éternel coup du pseudo dragueur dont les répliques sont dictées par un tiers, aboutissant immanquablement à un dérapage. Mais le point le plus dramatique du film vient sans aucun doute de sa minable histoire, clairement orientée pour endoctriner les enfants. Les cages c’est mal, la domestication oui, mais la liberté avant tout, les méchants ne cherchent que l’argent alors que les gentils veulent des amis et de l’amour. Plus con tu meurt. Et « oh mon dieu cette fin totalement inattendue » ! Aucun effort visuel, une thématique « le Brésil c’est cool » bidon, et une histoire qui pue le gros foutage de gueule. C’est fait avec un certain professionnalisme, mais seuls des petits enfants pas très intelligents pourraient y trouver leur compte.

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