Quand la terre s’entrouvrira

Quand la terre s’entrouvrira
1965
Andrew Marton

Il n’aura pas fallut attendre un certain R. Emmerich pour voir des films catastrophes au cinéma : ce genre existe visiblement depuis les prémices de son histoire. Pas le plus connu ni le plus marquant de ces « pionniers », ce film est par contre probablement le plus mauvais et le plus débile qu’il m’ait été donné de voir.

S’étant lancé le défis de creuser le plus profondément dans le sol, une équipe scientifique américaine était malencontreusement bloquée à quelques 3,5 km de profondeur depuis de longs mois. Pour débloquer la situation, elle s’est vu accordé le droit de balancer au fond du trou une tête nucléaire. Mais elle ne pouvait alors à peine imaginer les terribles répercussions : l’ogive ayant rencontré lors de son impact une poche colossale d’hydrogène, le choc créa une brèche dans la croûte terrestre qui risque bien de se propager à l’ensemble du globe et briser en deux notre planète.

L’homme est d’une rare arrogance. Il croit que tout gravite autour de lui, surtout sa propre planète. Dès que le moindre incident survient, il se croit responsable, que ce soit pour un dérèglement climatique ou des vents solaires détraquant les satellites. On atteint le summum ici avec une petite bombe négligeable qui effleure la surface de l’écorce terrestre, mais pourtant la fissure est d’une violence sans précédent et progresse comme dans un cartoon. Une base ridicule, mais pas autant que tout ce qui suit. Rien ne nous sera épargné entre des villes qui explosent après un séisme, des missiles qui ne causent des dégâts qu’au dessus et en dessous, et surtout un souffle des radiations inexistantes. À quelques mètres de la zone de largage, on retrouve paisiblement l’équipe à la fraîche entrain de mater le spectacle avec leur joli bout de plastique rouge en guise de lunettes protectrices, visiblement protégés par une aura mystique des projections, déplacements d’air et bruit sourd. Du foutage de gueule perpétuel qui nous lâche avec une sublime théorie de la Lune, potentiellement très drôle si le film ne se voulait pas aussi sérieux. Et est-il vraiment nécessaire de préciser l’extrême professionnalisme des acteurs ? Ô malheur…

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