La Plus belle victoire

La Plus belle victoire
2004
Richard Loncraine

L’un des sports les plus pratiqués en France malgré son coût assez élevé, le tennis est globalement très populaire dans le monde, mais se fait rare au cinéma. Seul autre exemple notable sorti peu après, Match Point n’était pas non plus totalement axé sur ce sport, ou tout du moins ne proposait pas une véritable plongée comme ici. Mais le film est avant tout une romance, parce que la passion ça rapproche.

Il a 31 ans, sa carrière est sur le déclin, il est classé 119° mondial et sa qualification au tournoi de Wimbledon est un véritable miracle. Peter Colt (Paul Bettany) a même prévu de mettre un terme à sa carrière à la fin du tournoi, raccrochant pour devenir prof comme tant d’autres. Mais une personne va changer sa vie : Lizzie Bradbury (Kirsten Dunst), star montante du tennis féminin, promise à un brillant avenir et chouchou des médias. Quand elle est là, sa motivation est décuplée et plus rien ne peut l’arrêter. Seulement de son côté, il représente une distraction qui pourrait la mettre en danger.

Ça n’a rien de mystérieux, on brille mieux au soleil. Côtoyer le talent et la rage de vaincre dépeint sur sa propre volonté, et plus l’entourage réussi plus on a tendance à réussir. On est porté par un effet de groupe : si on met un mauvais joueur au milieu des plus grands, il progressera de façon stupéfiante. L’amour donne des ailes lui aussi, et dès le début on se doute qu’il ne se fera pas dégager de sitôt, mais c’est plutôt bien fait et le charme à peine croyable de Kirsten Dunst rend les choses crédibles. Le film baigne dans une magnifique ambiance colorée, alternant entre le crépuscule et l’aurore, renforçant les effets romantiques. Côté humour c’est du British de qualité, et on se paye même quelques guests sympa pour les seconds rôles (Sam Neill, Jon Favreau, James McAvoy et Nikolaj Coster-Waldau). En revanche, si les matchs restent intéressants, d’un point de vu réalisation ça n’est pas très inspiré ni très convaincant. Un beau petit film mignon dans un chouette cadre, c’est déjà bon à prendre.

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