Tu veux ou tu veux pas
2014
Tonie Marshall
Si nos amis américains n’ont aucun tabous à ce niveau là, la France rattrape peu à peu son retard question dévergondage, n’hésitant plus à axer entièrement une comédie autour du sexe. Mais point de vulgarité non plus, il sera plus question ici d’attirance et du désir de l’autre. Un film qui a eu son petit succès (un peu plus d’un million d’entrées), et il est loin de démériter.
Une fois n’est pas coutume, c’est la femme qui sera l’obsédée du couple. Ayant plus que de raison multiplié les coups d’un soir et nourrissant une libido sans bornes, Lambert (Patrick Bruel) a tellement gâché toutes ses relations que cela fait presque un an qu’il a mit le holà, décidant d’arrêter de courir après ce genre de plaisirs pour se concentrer sur les sentiments. Seulement quand Judith (Sophie Marceau) va débarquer dans sa vie, une incendiaire attisant passionnément ses pulsions, il va à nouveau se sentir défaillir. Il est impératif pour son équilibre de repousser ses avances, mais succombant à ses charmes, il va laisser une porte ouverte à la tentation en l’embauchant à ses côtés comme conseillère conjugale.
Voir deux des plus grandes icônes populaires françaises est un événement en soi, et le rendez-vous n’est pas manqué. Une comédie simple mais efficace, qui ne repose évidemment sur aucune forme de suspens, mais qui diverti assez bien. Le principe des visites conjugales permet des moments cocasses, agrémentés de dialogues crus mais encore une fois pas vulgaires, car dans une bouche aussi délicieuse que celle pour qui notre cœur fait Boum rien ne peut l’être, et son amoureux transit, certes pas très crédible ni en chaud lapin ni en pauvre chose effarouchée, fait lui aussi plutôt bien l’affaire, et le couple est une évidence. Une belle complicité, une histoire faiblarde mais drôle, et on ne s’attarde pas trop, exploitant rapidement chaque axe proposé. Du travail pas très valorisant mais c’est exactement ce qu’on pouvait espérer de ce genre de film, et dire le contraire serait débile ou mensonger. N’espérez pas y voir la révolution du genre, mais on passe un bon moment.