Annabelle

Annabelle
2014
John R. Leonetti

Auréolé d’un succès disproportionné, le pourtant classique Conjuring a établi l’un des plus gros score de l’histoire pour le genre (318 M$), donnant l’envie aux producteurs de mettre en chantier une suite et un préquel / spin-off, que voici. Surfant sur la polémique de la violence que suscite les films d’horreur, que certains aimeraient carrément interdire au nom de principes foireux et dictatoriaux (faut dire qu’avec les biens faits avérés des jeux-vidéos, y compris Call of Duty et compagnie, les déficients mentaux n’ont plus grand chose sur lesquels polémiquer), le film a connu une publicité phénoménale, parlant d’interdire le film en salles. Certes, le dernier à qui c’est arriver y a tout perdu, mais en l’occurrence le film aurait probablement deux ou trois fois moins bien marché sans tout ça, et ça aurait été bien fait pour lui.

On l’avait croisé dans l’autre film, mais la voilà pour de vrai : la maléfique poupée Annabelle. En plein dans la période hippie, un jeune couple qui s’apprête à avoir un bébé va être l’objet de manifestations étranges. Bouh !

On m’avait prévenu : « ce film n’en vaut vraiment pas le coup ». Certes, mais rien ne pouvait me laisser penser à un tel niveau abyssal d’intérêt. De toute façon le film se destinait à être basique à souhait, affublé d’une histoire déjà bien trop de fois rabâchée, mais après tout Conjuring était un bon film sans posséder une once d’originalité, donc ça n’avait rien de rédhibitoire à la base. Prendre des acteurs presque indignes d’un téléfilm n’est pas non plus trop grave, il faut bien laisser sa chance à tout le monde. Non, le vrai problème du film, c’est qu’à la base on partait quand même sur un film d’horreur. Et au final, rien ne marche, et je n’ai personnellement pas tressaillit une seule fois, et les paupières étaient d’ailleurs d’une lourdeur tenace. Et pour cause, le film n’essaye jamais de nous surprendre. Les apparitions sont annoncées, ayant en plus systématiquement lieu à l’endroit le plus logique et évident. Cela soulève donc aussi un problème de réalisation, incapable de mettre correctement en scène l’angoisse, et en plus il ne se passe quasiment rien de tout le film, nous montrant une manifestation tous les quarts d’heure histoire de, mais même le passage au sous-sol est totalement raté. Une déception de bout en bout tant le frisson est loin, à moins que ça ne soit dû à une immunité totale, mais on parle quand même d’un gars qui n’a jamais pu finir DeadSpace ou n’importe quel Silent Hill pour cause de risque d’attaque cardiaque élevée (il faut dire que l’immersion d’un jeux-vidéo décuple la peur).

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