Playing It Cool

Playing It Cool
2014
Justin Reardon

Quand tout le gratin d’Hollywood rapplique pour une comédie-romantique sur les comédies-romantiques d’Hollywood et tous les clichés qui y sont liés, ça donne un film complètement cliché qu’on a l’impression d’avoir déjà vu des centaines de fois, avec les mêmes acteurs, les mêmes scènes et la même histoire. Du coup, le film se justifiant difficilement, il ne sortira même pas au cinéma.

L’amour ça n’existe pas, il n’y a que les hommes qui sont romantiques, etc… Pour Captain America (Chris Evans) – évidemment pas mais de toute façon on s’en fout – l’amour, le vrai, est une chimère qui ne s’est jamais encore présentée, passant d’une femme à une autre sans grand plaisir. Mais un jour il va croiser miss allumeuse (Michelle Monaghan), lui montrant clairement de l’intérêt alors qu’elle était déjà en couple avec mister bobo super méga riche et parfait (Ioan Gruffudd). Alors forcément, il va tomber amoureux pour la première fois de ça vie, mais comme elle prise, c’est le drame. Ils vont jouer la carte « soyons amis », qui va évidemment déraper, et c’est le drame pour la fille qui découvre qu’elle est une salope, mais tout va bien se finir parce qu’ils sont fait l’un pour l’autre. Aller crever bande de scénaristes minables…

C’est totalement impossible d’écrire cette critique sans faire preuve d’un mauvaise fois légendaire. Il faut dire que c’est même plus tendre la joue pour se manger une énorme mandale, c’est carrément nous supplier de les attacher à une enclume colossale et de les jeter au fond de la fosse des Mariannes. Un tel degré de fainéantise est tout simplement insupportable tant le film reprend à son compte et sans le moindre effort tous les codes du genre avec un manque d’inspiration sans bornes. Du travail de sagouin d’autant plus dur à avaler que le principe est que le héros est un anti-conformiste, scénariste à Hollywood et qui en a marre de toutes ces histoires similaires. Eh bien c’est pourtant exactement ce à quoi on assiste ! Y rajouter Ashley Tisdale, Luke Wilson ou Anthony Mackie n’y change rien : c’est convenu à souhait, et on a continuellement l’impression d’être prit pour un con tant c’est du pur recyclage. L’idée du rêveur s’imaginant à la place du héros est mal exploitée, comme tout le reste d’ailleurs, notamment le film dans le film, s’annonçant comme une grosse bouse encore plus indigeste. Qui sait, si ce film était sorti il y a vingt ans peut être qu’il aurait moins eu ce côté éculé et futile, les acteurs n’étant pas ridicules et l’humour ne possédant pas de gags trop gras. Mais à l’heure actuelle, sortir une comédie romantique comme ça c’est juste plus possible. Merde, renouvelez-vous !

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