Les yeux de l’assassin

Les yeux de l’assassin
2015
Jason Furukawa

Parce que le cinéma, ça n’est pas qu’au cinéma, ni même dans les bacs des magasins, on peut aussi trouver son bonheur à la télévision. Enfin, tout est relatif, mais cette production télévisuelle américaine a fait suffisamment de vagues pour attirer mon attention, et même si elle est très loin d’être indispensable, ça reste un thriller intéressant qui ne donne certes pas le change, mais qui a le mérite d’exister.

Récemment mariée avec un père divorcé, Sarah avait déjà du mal à s’imposer comme seconde mère, d’autant que la pression est énorme à son boulot où le prochain contrat pourrait sceller l’avenir de la boîte, mais ça n’était que des broutilles comparé à ce qui l’attendait. Tout commença par une étrange photo d’elle laissée dans sa boîte aux lettres, puis l’inconnu lui en envoya d’autres sur son téléphone, accompagné de joyeux messages. Une pression invisible aux motivations inconnues, la plongeant dans un stress et une paranoïa intenses.

Difficile de cacher le statut série B du film tant on sent le budget minimaliste et l’équipe un peu maladroite, mais on rentre bien dedans, et l’histoire nous prend assez vite. Le principe du film est clair (du harcèlement qui évolue crescendo), de nombreuses pistes sont ouvertes pour nous brouiller et nous faire spéculer comme des malades, et le suspens est efficace, bien géré et rien ne laisse transparaître jusqu’à la fin. Mais c’est aussi ça le problème : si personne ne pouvait trouver la fin avant la révélation c’est parce que le twist-ending n’est là que pour créer une énorme surprise, mais s’avère complètement bancal et incohérent. Cela remet tout en cause, et certains pans entiers du film s’en retrouvent dénués de sens. C’est dommage car l’ambiance était là, et on finissait par se faire aux acteurs, pas si mauvais, et on aurait clairement préféré que le film garde le côté classique entretenu tout du long, car c’était aussi ça sa force : classique mais efficace. Un bon film plutôt solide, mais qui a un peu raté le coche du twist-ending.

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