Le Beau Monde
2014
Julie Lopes Curval
Aguiché par un casting jeune et intéressant, notamment de par la révélation Baptiste Lecaplain, l’envie m’a prit, pouf comme ça, osef le scénario et le reste, on verra bien. Et finalement ce dernier à moins de cinq minutes de présentiel (tout comme Sergi Lopez, pourtant lui aussi sur l’affiche), et si le film n’a même pas atteint le seuil des cent-mille entrées, on en comprend vite les raisons. Voici le film bobo parisien pseudo intellectuel dans toute sa splendeur.
Trouver sa voie, c’est compliqué dans la vie, surtout si on s’oriente vers des domaines artistiques crève-la-faim. Pour Alice (Ana Girardot), étudiante en couture, les choses ne s’annonçaient pas terrible, surtout quand on vient d’une famille miséreuse. Mais quand elle a commencé à sortir avec Antoine (Bastien Bouillon), fils de bobo pour qui l’argent coule à flot, elle a pu se mettre à côtoyer du beau monde. Une chance pour elle, mais difficile de supporter le regard méprisant des autres.
Alors grosso modo on a le petit con tête-à-claque superficiel au possible qui sali le plus beau prénom qui soit, accompagné de sa petite couturière qui semble n’avoir que l’amour pour justifier son existence. Elle est vide, lui est insupportable, et leur histoire d’amour est purement sexuelle, ne trouvant jamais un sujet les rassemblant. En dehors de ça le seul thème un tant soit peu creusé est le problème des classes sociales, se résumant au fait que les riches sont arrogants et dédaigneux. Bref, une révolution sans commune mesure dans le débat. Le rythme est bien évidemment mollasson, et pas une once de comique de viendra nous aider pour lutter contre un sommeil incommensurable. Il y a quelques images vite fait jolies et des acteurs pas franchement mauvais, mais à quoi bon… Un film inutile d’un vide abyssal.