True Story
2015
Rupert Goold
Débarquant enfin chez nous la semaine prochaine après une timide sortie américaine en avril dernier, le film raconte comment la vie de Mika Finkel (Jonah Hill) a basculé. Journaliste au New York Times, il sera renvoyé suite à la rédaction d’un article à sensation, choquant et vendeur, mais mensonger, le grillant au près de tout le milieu. Fini l’homme de terrain de renom, rejoignant sa femme (Felicity Jones) loin de l’excitation de la ville. Mais voilà, après une longue période de cavale, Christian Longo (James Franco), accusé du meurtre de sa femme et de ses trois enfants, va être appréhendé. Voyageant sous l’identité de Mika dont il apprécie tout particulièrement le travail, il va autoriser lui et lui seul à écrire autour de son histoire. Une histoire vraie survenue il y a une dizaine d’années.
Ah, enfin un film qui a tout comprit ! Dans un thriller de ce type, l’enquête est aussi importante que le procès, peu ou prou, et trouver l’équilibre est primordial. Quelle frustration que d’avoir été privé du procès dans Le Labyrinthe du silence ! Ici, on a une amorce, un début d’enquête qui semble donner toutes les cartes pour comprendre le dénouement, puis elle continue en parallèle du procès avec des surprises d’envergure, des faits intrigants, et un témoignage qui restera à jamais dans les mémoires de ceux qui le verront. Si le journaliste n’a que peu d’importance et que son interprète n’est un bon choix que pour un certain point de sa personnalité, le personnage énigmatique et mystique de Longo est quant à lui magistralement interprété par James Franco, tout simplement ahurissant de talent. Le suspense reste entier jusqu’à la toute fin, et malgré un certain manque d’originalité on en perd pas une miette. Pas le thriller de l’année, quoique, le film vaut carrément le détour pour sa gestion du suspens et la classe de son présumé méchant.