We Are Your Friends

We Are Your Friends
2015
Max Joseph

Avec Victor Frankenstein qui vient à nouveau d’établir un record de désertion dans les salles américaines, on a de plus en plus de mal à être étonné quand les moyennes par copie atteignent un score historiquement bas, mais tout de même. Annoncé comme la dernière fête de l’été, le point culminant, la comédie qui fait du bien et nous fait oublier une rentrée se rapprochant à grands pas, le film s’est pris une claque phénoménale : malgré un grand nombre de salles (2333), le film a rapporté moins de 4M$ à domicile. Il faut croire que si les gens aiment la musique, il n’en est pas de même pour les DJ.

Dans la ville de Los Angeles, tout le monde aspire à la gloire, se prend pour un putain d’acteur, un génie de scénariste ou d’écrivain. Pour Cole Carter (Zac Efron), son rêve est de devenir un immense DJ qui fera danser des millions de personnes. Rabatteur pour une boîte de nuit (fait de la pub pour qu’il y ait le maximum de monde), il va faire la connaissance de James (Wes Bentley), un DJ de renom qui a perdu la fois, mais qui va la trouver en Cole, le prenant sous son aile.

Une ville du vice, le monde de la nuit, de la musique : des thèmes particulièrement compatibles et porteurs. Une bande de jeunes, de l’alcool, du fessier de qualité (Emily Ratajkowski), de la bonne grosse musique synthétique et c’est parti, la fête peut commencer ! Du young-adult movie facile et classique, mais avec une légère touche indée qui fait plaisir, s’exprimant au travers de scènes singulières telle celle de l’after sous acide. Néanmoins, on pourrait presque sortir de l’histoire lors de la démo au bord de la piscine, tentant d’insuffler un caractère mystique bancal au rôle de DJ, « capable de contrôler les gens ». Déjà très clichée de base, l’histoire ne nous épargne pas le coup de la romance avec la copine du pote et la morale de Wall Street, idée malgré tout plutôt bien traitée. Un film sympathique et pas prise de tête, certes pas bien recherché, mais qu’on aurait tord de juger trop vite. Se gardant sa carte maîtresse sous le coude, le film nous réserve un final explosif, surpuissant, presque émouvant, qui en plus d’être une claque musicale et cinématographique énorme, donne enfin ces lettres de noblesse au métier de DJ, révolutionnant son approche et nous offrant un intense moment d’anthologie. Globalement tout juste bon, le film mérite le coup d’œil, ne serait-ce que pour son final ahurissant.

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