The Visit

The Visit
2015
M. Night Shyamalan

Certes, ces derniers temps M. Night Shyamalan n’est plus que l’ombre de lui même, enchaînant les erreurs de parcours, les films indignes. Il avait commencé avec de grands films aussi uniques et intéressants que Sixième Sens, Le Village ou Signes, et il en est désormais réduit à superviser des blockbusters aussi vides que Le Dernier Maître de l’air ou After Earth. On en attendait plus rien, mais c’était encore trop.

Maman, on peut aller voir Papi et Mamie ? Non, c’est des enfoirés qui m’ont pourri la vie. Ok, cool pour toi, mais on y va quand même. Vous êtes pas censé faire ce que je dis ? TG. Ah bon… Bon sœurette, on va faire quoi en fait chez les vieux ? Ah oui tiens. Pourquoi pas un film ? Posey ! Balances la musique, je t’offre un petit flot pour fêter ça.

Que Dieu nous vienne en aide… Même s’il ne l’est plus, qu’un grand réalisateur s’abaisse à faire du found footage aussi pauvre, c’est désolant. On est loin d’un Chronicle tellement énorme qu’il fallait au moins ça pour rendre l’histoire réaliste. Ici, on a juste de jeunes cons qui filment des vieux séniles. Pas une once d’épouvante, pas une ligne de scénario. Une ado superficielle, un môme qui nous soûle avec son rap, et voilà tout ce qu’on aura pour patienter avant le classique « retournement de situation de fou » dont est si friand le réalisateur. Si on était sur le cul dans Le Village, on l’est beaucoup moins ici, et aussi bon que soit le rebondissement, il arrive largement trop tard, le spectateur s’est déjà endormi et son jugement est irrévocable : on s’emmerde.

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