Belle et Sébastien : l’aventure continue

Belle et Sébastien : l’aventure continue
2015
Christian Duguay

Petite série mignonne des années 60, Belle et Sébastien était devenu une propagande politique insupportable dans sa version cinématographique sortie en 2013. Fini le garçon et son chien, relégués au second plan, et bienvenu à l’éternelle résistance de la Seconde Guerre Mondiale, plus stupide que jamais. Alors l’idée de voir une suite à un film dont le seul intérêt était la réalisation et que celui qui en était responsable s’en est allé…

Bon finalement ça va : même si historiquement on est pas encore sorti du problème d’origine, le contexte n’aura pas une place importante dans l’histoire. Rentrant d’Allemagne après deux ans d’absence, la mère adoptive de Sébastien aurait perdu la vie dans le crash de son avion, mais à cause de départs de feu incontrôlables, les recherches ont vite été stoppées. Persuadé que sa fille est encore en vie, César (Tchéky Karyo), grand-père adoptif de Sébastien, va demander de l’aide à la seule personne possédant un avion dans le secteur : le père biologique de Sébastien (Thierry Neuvic).

Eh bien voilà ce qu’on voulait ! Exit la guerre, voilà enfin un petit film pour enfants tout mignon où Belle et Sébastien partent à la rescousse de leur maman de cœur, avec en prime la découverte du père biologique, traitée classiquement mais l’acteur est suffisamment bon pour rendre la situation intéressante. Ce coup-ci le film ne se perd pas dans le développement d’une multitudes d’intrigues inutiles, se concentrant sur le sauvetage sur thème de regroupement familial, et même si tout est prévisible et pas spécialement original, les personnages attachants et les décors traversés suffisent pour passer un bon moment. Libéré de la lourdeur de son prédécesseur, cette suite qu’on attendait pas, la preuve en est avec ses 1,7 millions d’entrées, bien loin des 2,9 du premier malgré un maintient largement meilleur, on y découvre enfin le vrai potentiel de la licence. Forcément plus probant pour un jeune public, cette seconde aventure est donc très sympathique.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *