96 Heures

96 Heures
2014
Frédéric Schoendoerffer

L’actualité ne cesse de nous le prouver : être flic est de plus en plus dangereux, et pas que pour soi. Commissaire de police, Gabriel (Gérard Lanvin) va en faire les frais quand trois hommes armés vont faire irruption à son domicile, gardant sa femme captive et lui en otage, l’amenant en prison pour une extraction. Les hommes vont se servir de lui et de son autorité pour faire évader en toute légalité leur ancien patron incarcéré, Victor Kancel (Niels Arestrup), prétextant une mise en garde à vue de 96 heures dans le cadre d’une nouvelle enquête. L’évadé et sa bande ont donc quatre jours pour prendre leur revanche et faire avouer au commissaire le nom de celui qui l’a balancé il y a de ça trois ans.

À première vue le film n’a pas l’air terrible, mais en réalité l’histoire est beaucoup plus intéressante qu’elle n’y paraît. Bras de fer entre deux dur à cuir, le film se présente comme un huis clos stressant où deux enquêtes se développent en parallèle, celle de Victor pour retrouver la balance et celle de Marion (Sylvie Testud) pour retrouver son ami Gabriel dont l’absence la préoccupe, tandis que ce dernier, potentiellement même pas au courant du nom de l’indic, essaye de trouver une solution pour s’en tirer. Le jeu de tension est très réussi, fortement aidé par le jeu des acteurs (incluant aussi Laura Smet) et la qualité des dialogues, sans oublier la musique pesante et la mise en scène posée, qui connaît en revanche un sacré raté lors de la dernière scène dans la voiture. Le suspens est donc bien géré, l’histoire pleine de rebondissements pour un duel au sommet, et à défaut d’être original le film est efficace.

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