Point Break
1991
Kathryn Bigelow
Body-movie des années 90, le film est le plus emblématique selon un certain surfeur de Nice, bien qu’avec 7,2 sur IMDb et à peine plus de 80 M$ dans le monde, le film est loin d’avoir fait sensation et n’a pas spécialement marqué les esprits, la preuve en est avec le remake Point Break, échec retentissant. Le grand enfant qui ne jure que par le jaune est-il le seul qui y voit clair ? Pas tellement.
Ex grand champion de football américain, Johnny Utah (Keanu Reeves) s’est vu forcé de se réorienter suite à des blessures à répétition, mais il n’a rien perdu de sa fougue et de sa passion. Devenu agent du FBI, il va vouloir marquer un grand coup dès son entrée en résolvant l’affaire sur laquelle tout le service s’arrache les cheveux depuis des années : celui des braqueurs portant des masques de présidents des Etats-Unis. Se basant sur la piste de son collègue comme quoi les braqueurs seraient des surfeurs, il va s’infiltrer dans le milieu en se rapprochant d’un certain Bodhi (Patrick Swayze).
Grand classique de film policier, le film nous fait le coup de l’infiltration et de la couverture où bien sûr, à forcer de se rapprocher, on fini par être trop proche, au point de développer de la sympathie pour ses suspects potentiels. Rien de bien original donc, même si la pratique du surf est peu représentée au cinéma, mais encore faut-il que ça soit bien fait. On pense notamment à la séquence du surf nocturne, ratage complet tant le filtre bleu est criard, allant jusqu’à laisser le soleil apparaître sur certains plans. On regrettera aussi l’absence de développement de l’aspect philosophique évoqué, de même que la fin est un peu bancale entre les erreurs de chacun. Heureusement, on aura le droit à quelques scènes musclées, de bons acteurs et des passages intéressants, par exemple l’assaut chez les junkies. Petit divertissement qui fait passer le temps, mais on est très loin de pouvoir le qualifier de culte.
C’est pas parce qu’un film n’est pas bon qu’il ne peut pas être culte.
Tu ne peux pas trouver un film culte ou pas. Il l’est devenu, c’est un fait.
Après, « pourquoi ? », je ne sais pas.