La Ferme du pendu

La Ferme du pendu
1945
Jean Dréville

Si la France venait tout juste de sortir de la Seconde Guerre Mondiale, elle n’allait pas s’arrêter à cette seule bonne nouvelle durant l’année 1945. En effet, dans ce film sorti quatre jours et 46 ans avant A.L. un certain Bourvil faisait ses débuts au cinéma, bien que son rôle y soit quasi figuratif, poussant une fois la chansonnette au fond d’une tablée, coursant celui qui l’a fait cocu à deux reprises puis se mêlant une dernière fois à la foule. Rien de très glorieux, et le film n’a pour sa part rien de mémorable.

Dans un petit coin rural du pays, trois frères et une sœur venaient de perdre leur père, menaçant donc la ferme familiale de vente à cause des parts des uns et des autres. Chose impensable pour l’aîné, il va faire pression sur les trois autres pour que personne ne touche à l’héritage et que tous continuent de trimer comme des bêtes dans la ferme. Une situation sous haute tension qui va donner des envies de se barrer à la sœur, tandis que les esprits des deux frères cadets vagabonderont ailleurs.

Déjà pour commencer, pas bravo à ceux ayant décidé du titre du film, gros spoiler d’un événement ne survenant que dans le dernier quart de l’histoire. Ensuite, les personnages sont chiants. La sœur n’est qu’une pauvre chose qui tombe dans les bras du premier venu, le plus jeune des frères est d’une mollesse insupportable et le cadet mérite amplement le retour de karma qu’il va se manger à force de coucher avec toutes les femmes du village, même celles qui sont mariées, faisant passer tous les hommes pour des cocus lamentables, et toutes les femmes pour des salopes complètement débiles. Pour ce qui est de l’aîné, l’adjectif « connard » semble tout désigné tant rien ni personne ne vaut quoi que ce soit à ses yeux en dehors de sa ferme, n’hésitant à rabaisser tout le monde, faire pression sur eux et multiplier les sales coups, sans compter son arrogance, son côté dédaigneux et son air de supériorité immérité. Un caractère d’enfoiré qui se manifeste aussi physiquement entre sa forte corpulence, ses gimmicks méprisables et son hygiène atroce. Voir tout le monde s’écraser devant un tel être abjecte est offusquant, bien plus que ce la patiente ne le permet, alors pourquoi s’infliger ça en tant que spectateur ? Personnellement, malgré les rebondissements et certains personnage attachants, ça m’insupporte plus qu’autre chose.

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