Maigret voit rouge

Maigret voit rouge
1963
Gilles Grangier

Grande saga littéraire de Georges Simenon, les aventures du Commissaire Maigret ont connu de nombreuses adaptations au cinéma comme à la télévision, la série sur France 2 ayant même tenu 15 ans à l’antenne. Une popularité qui fut particulièrement marquée au travers des trois films où Jean Gabin l’incarnait, cumulant près de huit millions d’entrées. Un succès qui fut néanmoins décroissant, ce troisième et dernier opus ayant enregistré « à peine » plus de deux millions d’entrées, la plus mauvaise performance de la saga.

Alors qu’un inspecteur de police marchait tranquillement dans la rue, il va se retrouver témoin d’une tentative de meurtre, et avant même de trouver un téléphone pour prévenir les secours le blessé sera kidnappé. Ayant pour seule piste une plaque d’immatriculation appartenant à un barman américain installé à Paris, il va vite comprendre que l’affaire ne sera pas aisé. Bien conscient de ça, il va demander au commissaire Jules Maigret (Jean Gabin) de lui venir en aide, une pointure du milieu à qui on ne la fait pas.

Sur la forme, le film est un pur régal : le commissaire a un charisme évident, ses méthodes ont une classe folle et les dialogues font systématiquement mouche. Un petit bijoux d’écriture comme on en fait que trop rarement, mais il faut bien avouer qu’en dehors de ça le film est terriblement vide. Grand classique de l’époque, le coup des bandits américains sonne comme une mauvaise caricature, on ne comprend pas bien leurs motivations ou leurs objectifs et une fois l’explication donnée on reste perplexe. Si l’investigation est très bonne, quoiqu’en panne de rythme sur la fin, ce qu’il y a à creuser derrière n’a aucun intérêt. Le genre de film qu’on a déjà vu cent fois, y compris avec la même équipe, donc à moins d’être un inconditionnel, ce genre de paresse ne convaincra pas tellement.

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