Chacun sa chance

Chacun sa chance
1930
René Pujol

Récemment restauré, ce film du début du cinéma parlant a aujourd’hui un intérêt qui était à l’époque loin d’être soupçonné, ou en tous cas pas dans de telles propensions. En effet, cette comédie-musicale fut la première occasion qu’à eu le public de voir sur grand écran celui qui deviendra par la suite l’une des plus grandes légendes du cinéma français : Jean Gabin.

La chance, ça tourne. Simple ouvrier du textile qui était jusqu’alors persuadé d’être sous une mauvaise étoile, Marcel Grivot (Jean Gabin) va voir sa chance arriver un beau jour. Une erreur de consigne va changer sa vie quand la personne chargée des vestiaires va lui rendre les affaires du mauvais Marcel, en l’occurrence un certain baron de Monteuil. De coïncidences en erreurs d’interprétation, il va se retrouver prit au piège d’un mensonge pas désagréable où il jouera les grands seigneurs, le genre riche qui va au théâtre, offre des bonbons et le champagne au restaurant. Pendant ce temps, le vrai baron va passer une très mauvaise soirée, étant prit pour un usurpateur.

Coup vieux comme le monde, le film nous ressort le couplet des rôles inversés entre le prolétaire et l’aristocrate, assorti d’une petite romance des familles qui va bien. Tout est ainsi incroyablement téléphoné, d’autant plus de par le côté comédie-musicale, qui ne passe pas très bien au passage de par la qualité sonore de l’époque, souffrant même après restauration de désagréables grésillements. Les performances sont au mieux acceptables, mais peu auront le recul nécessaire pour le tolérer, la platitude des dialogues et chansons n’aidant pas. Un intérêt qui se résume donc à voir le tout premier rôle d’une légende, et effectivement le bougre démarrait très fort avec une présence loin d’être transparente. En dehors de ça, le film n’a pas de raisons de survivre à l’épreuve du temps…

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