Sous le même toit

Sous le même toit
2017
Dominique Farrugia

Certains aiment bien se moquer de la misère des uns visiblement. Avec 60% des couples parisiens divorcés obligés de vivre sous le même toit à cause du coût de la vie sur place, Dominique Farrugia a eu envie d’en faire une comédie, mais pas n’importe laquelle. Pourtant loin d’avoir fait l’unanimité, ce film se positionne bien comme une suite à son tout premier film, Delphine 1 – Yvan 0.

Après vingt ans de vie commune, que sont devenus Delphine (Louise Bourgoin) et Yvan (Gilles Lellouche) ? Eh bien lasse de son train-train quotidien, elle avait proposé à son mari d’aller un peu voir ailleurs pour mieux se retrouver, sans se douter que dès le lendemain le bougre allait se servir de ce passe-droit. Ni une ni deux sans jamais assumer sa propre idée, Delphine va lâchement jeter Yvan dehors, alors même que ce dernier n’a ni argent ni travail. Après quelques semaines d’errance et n’en pouvant plus, il va imposer son retour à la maison, possédant il est vrai légalement 20% du logement. Séparés mais obligés de vivre sous le même toit : tous les inconvénients du divorce sans les avantages.

Si le point de départ du concept du film est affligeant, positionnant la femme du couple comme une connasse sans parole ni morale, le principe était potentiellement sympathique, nous imaginant déjà une guerre pour se rendre la vie impossible à la manière d’un Papa ou Maman. Hélas, le film n’aura que peu d’imagination et peinera même à conserver sa seule idée, partant dans toutes les directions dans un bordel pas croyable. La mise en place est laborieuse, les personnages sont caricaturaux (comprenant Manu Payet, Marilou Berry et Julien Boisselier) et peu empathiques, leurs évolutions psychologiques sont inexistantes et le développement scénaristique est plat au possible. L’écriture est bâclée à tous les niveaux et le moins que l’on puisse dire c’est que pour une comédie on ne rit pas beaucoup.

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