Le Grand Bazar

Le Grand Bazar
1973
Claude Zidi

Bande extrêmement variable qui a connu son lot de va-et-viens, touche à tout en faisant aussi bien de la chanson, du théâtre, du cinéma ou de la télévision, la bande des Charlots a marqué sa génération, mais quand est-il des autres ? Qui se souvient encore d’eux aujourd’hui ? Qui n’a ne serait-ce qu’entendu parler d’eux dans les deux dernières décennies ? Dans ce contexte de découverte totale, ignorant tout de leur univers et de leur style, l’occasion était parfaite pour avoir un avis le plus neutre possible. À l’instar des Nulles ou des Inconnus, méritent-ils de traverser les ages ? Verdict.

Campant une bande de bras cassés vivants dans une barre HLM chez leurs parents et travaillant à l’usine, Jean, Patrick, Fil et Gérard (Les Charlots) vont faire la connerie de trop au boulot, mettant plus le bazar qu’autre chose. Tenant un bar-épicerie en ville, leur ami Emile (Michel Galabru) va tenter de leur venir en aide, mais c’est finalement lui qui va avoir besoin d’aide : un immense supermarché (dirigé par Michel Serrault) va s’implanter juste en face de son commerce, menaçant son humble magasin de fermeture.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne font pas dans la finesse. On est sur du gag de bande-dessinée où des voitures se séparent en deux pour suivre deux pistes, où un gars est tellement chargé que ce qu’il porte fait près de dix mètres de haut, un autre qui transporte plusieurs tonnes de bouteilles sur une pauvre mobylette qui n’en demandait pas tant, et la liste est longue. C’est grand-guignolesques, parfois dans le bon sens du terme, des fois l’abus est trop gros ou maladroit pour faire rire. Dans l’ensemble c’est de la comédie potache qui ne se prend pas au sérieux, cherchant à divertir en dénonçant au passage la mort des petits commerces causées par le développement de grosses franchises. Pour peu qu’on soit bon public il y a de quoi passer un bon moment, mais beaucoup trouveront que ça cabotine et que l’humour est aberrant.

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