Le Sens de la fête

Le Sens de la fête
2017
Eric Toledano, Olivier Nakache

Je ne comprend pas. Je n’ai pas compris avant et je ne comprend pas après. Affichant certes un casting sympa, étant réalisé par un tandem qui compte plus de succès que de bons films et étant sorti durant la période propice des vacances de la Toussaint, le film n’allait à priori pas bider, mais personnellement la bande-annonce m’avait dissuadé plus qu’autre chose, enchaînant des gags faciles et déjà vus. Et puis paf, après trois abusifs millions d’entrées, la surprise du chef : une avalanche des nominations aux Césars (neuf, dont meilleur film). Heureusement, le film n’a rien reçu, mais rien que d’être nominé était une blague de mauvais goût.

Après l’organisation de colonies, place maintenant aux mariages. Gérant d’une société événementielle sur l’ancienne union sacrée, Max (Jean-Pierre Bacri) a la fâcheuse tendance à vouloir faire plaisir à autrui, ce qui inclus prendre une assistante qui insulte tout le monde, embaucher son épave de beau-frère, accepter un chanteur remplaçant (Gilles Lellouche) à la carrière inexistante ou encore un photographe (Jean-Paul Rouve) si désagréable que plus personne d’autre ne veut travailler avec lui. Une équipe de bras cassés (incluant William Lebghil et Alban Ivanov) à laquelle se rajoute un marié (Benjamin Lavernhe) qui veut mettre son grain de sel de partout. Le désastre était annoncé.

Quand on dresse un tableau où aucun membre ne va, impossible de feindre la surprise quand ça dérape. La question n’était donc plus si, mais quand, comment et à quel point. Et malheureusement, les réponses sont toutes décevantes : cela se passe de la manière la plus prévisible possible et le délire n’est pas exploité du tout, brossant à la surface en faisant simplement ce à quoi on s’attendait. Qui dit attente dit envie, donc d’un certain point de vue c’est une bonne chose, mais les gags sont très éculés et on s’ennui au bout d’un moment à force d’avoir constamment raison sur ses pronostiques. Être bousculé à l’occasion a du bon, mais ça n’arrivera tout simplement pas. Le film traîne sur la longueur, fait parfois de l’exposition d’esbroufe (le coup des bougies) et n’essaye même pas de nous surprendre. Le casting n’est pas si fort, chacun nous refourguant sa sauce habituelle, et même si on a plaisir à les voir ça reste convenu. Le cadre du mariage n’est pas neuf, l’humour est facile et le rythme est en dents de scie. Une comédie qui fait le taf, mais sans inspiration ni fulgurances.

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