Naruto – La Légende de la pierre de Guelel

Naruto – La Légende de la pierre de Guelel
2005
Hirotsugu Kawasaki

Dès qu’on touche à une histoire de civilisation avancée qui aurait disparu de la surface du globe, mes yeux s’illuminent. De L’Atlantide, l’empire perdu au Château dans le ciel en passant par Voyage vers Agartha, sans oublier la temporalité phare de Chrono Trigger, ces vestiges sont source de fascination, d’émerveillement et d’éveil spirituel. C’est bien simple, même un film aussi foireux que Transformers 5 réussissait à nous emporter en beauté grâce à un dernier tiers exceptionnel. Une formule miracle au potentiel pas toujours si bien exploité, et avec beaucoup de mauvaise volonté ça peut carrément être raté.

Pour cette deuxième – et dernière pour ma part avant Naruto the Last vu le niveau – aventure sur grand écran du plus célèbre de tous les ninjas, le chemin de Naruto, Sakura et Shikamaru va croiser celui de personnages bien étranges. Non pas animés par le chakra, ils vont faire se heurter à guerriers dont l’énergie repose sur une force ancestrale qu’on croyait disparu voir n’ayant jamais existé : les pierres de Guelel. Prêts à tout pour mettre la main sur le gisement premier qui leur octroierait une force considérable, ils prônent un monde sans guerre où leur ordre serait mondial et contrôlerait tout. Seulement derrière leurs idéaux soi-disant pacifiques, la réalité est bien plus sombre…

Sur le papier le film avait un certain potentiel, nous caressant dans le sens du poil en nous vendant de la civilisation antique et en mettant sur le devant de la scène un des personnages préférés des fans : Gaara, accompagné par Kankuro (et Kimari bordel !). Seulement comme pour La Princesse des neiges, tout tourne quasi exclusivement autour de Naruto et des nouveaux protagonistes, les autres faisant de la pure figuration à la limite de l’insulte. Comme pour le premier film, les séquences d’action sont assez pauvres, les personnages semblent très loin de se battre sérieusement, l’animation reste du même niveau – pas ouf – que l’anime et tout se déroule dans une prévisibilité fatigante. On sent dès le début qu’il y a anguille sous roche, que certains méchants sont manipulés et que le grand vilain est bien évidemment le prophète de mes deux. L’aspect mythologique est expédié sans une once de respect et alors que le film fait mine de commencer, on se rend compte qu’on est finalement à quinze minutes de la fin et que le combat final se résume encore à Naruto qui fait un Rasengan et pouf. C’est fainéant comme jamais, encore plus poussif et mou. Cette fois c’est sûr, même les HS sur le riz au curry étaient plus intéressants.

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