Ralph 2.0

Ralph 2.0
2019
Rich Moore, Phil Johnston

Si les suites sont légion au cinéma, surtout chez Disney, du côté animation le phénomène est plus rare, pour ne pas dire inexistant en dehors de suites au rabais sortant directement en DVD ou sur leur chaîne Disney Channel. En fait, sachant que Fantasia 2000 était plus une suite spirituelle, il faut remonter presque 30 ans en arrière pour trouver la dernière suite en date, celle de Bernard et Bianca au pays des Kangourous. La question qu’on se demande alors, c’est pourquoi ? Sachant que le film n’avait pas tellement convaincu et a été le moins rentable de la décennie, cette suite ayant fait légèrement mieux, poursuivre l’aventure des Mondes de Ralph avait de quoi laisser perplexe, surtout moi qui n’avait pas tellement aimé. Mais c’était sans compter sur des nièces en bas âge à la consommation insatiable de dessins animés.

Retour donc à la petite salle d’arcade où d’insouciants et fortunés jeunes gens s’adonnent au plaisir des jeux de pur divertissement, là où toute notion de scénario est balayée. Un drame est le point de secoué l’univers de Vaneloppe, Sugar Rush, puisque le volant de sa borne est cassé. Et à défaut de le changer, au vu du manque de succès de ladite borne, la question de son abandon pur et simple a été posé. Volant au secours de son amie, Ralph (François-Xavier Demaison) va entreprendre avec elle un dangereux voyage dans l’inconnu pour se procurer un nouveau volant : direction l’internet !

Dès la première scène le ton est donné : une blague, un rot un pet, la finesse est saccagée. L’excuse de départ est à peu près valide, la question était donc de savoir ce que le film allait faire avec son voyage dans l’internet. La réponse est assez décevante et convenue, enchaînant les clin d’œil pas très fins avec une absence de réalisme ahurissant, notamment sur tout ce qui entoure le buzz et l’argent. Au même titre que l’immense gâchis de l’association des méchants anonymes du premier volet, la réunion tant mise en avant des princesses Disney n’apporte pas grand chose, si ce n’est une scène sympa sur la fin, mais c’est très léger. Le scénario est toujours aussi vide, l’absence de méchant ou de menace enlève tout enjeu, et ce que le film propose pour combler est une succession de clichés éculés comme le suspense sur l’amitié ou les pseudos secrets. Visuellement ça manque clairement d’inspiration ou de parti prit esthétique, aucun passage ne m’ayant flatté la rétine. L’ennui m’aura assaillit tout du long, et je déconseille fortement ce film aux adultes.

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