L’Arme fatale 2

L’Arme fatale 2
1989
Richard Donner

Un duo efficace, un principe qui marche : malgré un scénario pas folichon plombant pas mal le premier film, L’Arme fatale fut un énorme carton, et en voici la première suite de ce qui deviendra une quadrilogie. Plus gros succès sur le sol américain, battant de peu le troisième, le film a néanmoins rapporté largement moins que les deux qui suivirent, la saga ayant mit du temps à s’exporter et à décoller à l’étranger.

Après la drogue du Vietnam, place à la drogue sud-africaine. Désormais comme cul et chemise, Murtaugh (Danny Glover) et Riggs (Mel Gibson) coulaient des jours heureux au sein des forces de police de leur ville, mais suite à une arrestation qui va mal tourner, ils vont se retrouver à devoir jouer les babysitters et surveiller Leo Getz (Joe Pesci), un témoin à protéger. Obnubilés par leur affaire d’arrestation de dealers laissée en suspend, le hasard va faire que le fameux Leo n’est autre que le blanchisseur de ces mêmes dealers. Les affaires reprennent !

Le film démarre beaucoup plus fort, n’ayant pas à introduire les deux héros, et la dépression de Riggs allant mieux, l’humour est clairement rehaussé. Les situations marchent mieux, le film est plus efficace et la petite hollandaise est des plus charmantes, mais foncièrement le film souffre des mêmes problèmes. On a toujours une absence totale d’enquête : soit le hasard fait avancer les choses, soit l’ennemi passe en premier à l’offensive. En plus, on reste sur des histoires de drogue et de gros sous, donc rien de bien passionnant. Au même titre qu’on avait par exemple le coup du stand de tir, ce film possède lui aussi quelques grands moments comme la mythique scène des toilettes, mais si le début marche mieux, la fin est plus conventionnelle – bien qu’esquivant le malaise de la baston illisible et débile – et on notera plus de longueurs ici, et le coup de la découverte aquatique passera mal tant la déception est de mise. On voit bien le potentiel, mais la technique est encore à parfaire, et il faudrait surtout un scénario tant sur les deux premiers films le travail est bien trop faible.

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