Rambo


Rambo
1983
Ted Kotcheff

Tiré du roman First Blood (qui était aussi le titre original du film) de David Morrell, le film a continué d’accroître la légende de Sylvester Stallone, qui six ans après Rocky, signait un nouveau rôle qui allait devenir majeur dans sa carrière et dans l’histoire du cinéma en général. A moins que ça ne soit l’ascension de l’acteur qui propulsa le film ? Toujours est-il que malgré un parcours salement entaché avec l’étron de cinquième opus Last Blood, le film a aujourd’hui un statut d’œuvre culte. Le mythe a-t-il toujours autant d’impact 40 ans plus tard ?

On est parfois tous à une mauvaise journée de péter un câble, et c’est exactement ce qu’il va se passer. De retour au pays après avoir vécu l’enfer durant la guerre du Vietnam, John Rambo (Sylvester Stallone) tenta de retrouver son régiment, ses anciens collègues, en vain. Tous morts : que ce soit à la guerre directement, ou ayant succombés aux effets des armes chimiques. Le prenant pour un vagabond venant troubler le calme de son village, un shérif, le voyant déambuler le regard dans le vide, va lui indiquer la sortie. Un manque d’hospitalité qui va conduire John à se rebiffer, puis face à une attitude toujours plus hostile, va carrément vriller et partir en guerre face à un village peu amical.

Le scénario est d’apparence anecdotique, voir débile : deux têtes de cons qui veulent juste se mettre sur la gueule, et ça devient une mini-guerre qui sort de nulle part, presque un gag tellement le délire n’est basé sur absolument rien. Bien sûr, la vraie histoire c’est celle d’un soldat traumatisé par la guerre qui ne sait plus comment reprendre une vie normale, et on pourrait même remettre en cause le déroulé de l’histoire, potentiellement biaisée par la vision d’une personne dont la santé mentale n’est plus digne de confiance. Au delà de ça, on a là un film d’action sympathique, bien bourrin par moments, et qui reste divertissant malgré le passage des années. Son statut culte me semble cependant très générationnel, et passé la nostalgie et le « c’était pas ma guerre », peu probable qu’il continue longtemps à traverser les âges avec la même aura.

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