The Kissing Booth 3


The Kissing Booth 3
2021
Vince Marcello

Enfin fini avec cette saga dont seul le tout premier était sympathique car il se contentait d’être juste du pur divertissement totalement superficiel, il n’essayait pas vainement de créer des rebondissement artificiels basés sur du drame éculé et poussifs. Après un second opus qui singeait l’insipide triangle amoureux de Twilight 2, voilà cette fois un quasi plagiat de l’interlude d’été à la American Pie 2, mais sans s’approcher un instant de son efficacité comique ou de la pertinence de ses propos.

Parce que dans la vie on est jamais assez riche, les parents de Noah (Jacob Elordi) et Lee (Joel Courtney) vont décider de vendre leur maison secondaire sur la côte, un crève cœur également pour Elle (Joey King) qui avait prit l’habitude de taper l’incruste. Un dernier été pour profiter, d’autant qu’elle doit faire le choix entre l’amitié et l’amour quant à ses études, Harvard avec Noah ou Brooklyn avec Lee.

Malaise le film… On dirait que les scénaristes, en pleine dépression, se sont amusés à tout détruire, que ce soit les amours, les amitiés, même les liens familiaux, en faisant agir tout le monde comme des débiles, faisant systématiquement les pires choix qui blesseront le plus les autres, avec un talent inouïe pour l’autodestruction. Les pires timings, les pires réactions, les plus lourdes conséquences. L’été magique, censé être le plus mémorable, va virer au carnage, où personne n’en ressortira grandi, avec toujours cette lutte à contre-courant pour ne surtout grandir. Pire, aucune leçon des erreurs passées ne sera retenue, le tandem Lee / Elle, qui avait failli saborder au point de non retour leurs relations à cause du manque d’investissement envers leur moitié, refera inlassablement les mêmes erreurs. On soupire fort… Ca n’est pas le prologue six ans plus tard qui sauvera les meubles : on ne guéri jamais de nos blessures, on apprend juste à vivre avec. En plus, le film ne fait vraiment aucun effort, seule Elle changera un peu son apparence, mais pas les autres, pas une mèche de bougée en six ans. Ridicule. Petit mot également sur Jacob Elordi, qui ne s’est jamais caché d’avoir fait les films pour l’argent et rien d’autre. Eh bien difficile de plus cachetonner que lui dans ce film : sa présence est fantomatique, pas le moindre effort ni once d’émotion. Si le but était de créer de la tension dramatique ou renforcer l’attachement émotionnel en partageant la détresse des protagonistes, c’est un immense ratage, on a juste l’impression de voir des petits cons faire n’importe quoi à un degré peu crédible. La base même de toute chose, le socle de la vie elle-même est l’amour, tout en découle, tout repose dessus. Bien sûr après vient les besoins matériel, l’amitié, puis éventuellement l’épanouissement professionnel pour les plus chanceux, mais à partir du moment où l’on a conscience de ne pas pouvoir profiter pleinement de la vie si l’on a personne avec qui la partager, ne pas en faire une absolue priorité est une connerie sans nom. De très gros soucis d’écriture, une tournure dramatique qui ne prend pas, pour au final une saga au raz-des-pâquerettes qui n’aura eu de cesse que de s’enfoncer dans les méandres de la créativité.

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