Gen V – Saison 1


Gen V – Saison 1
2023
Michele Fazekas & Tara Butters

Fort du succès tonitruant de son excellente série The Boys, Amazon a donc lancé plusieurs projets de spin-off dont voici le premier à être paru. Se déroulant après les événements de la troisième saison de la série principale, la série va s’intéresser à la jeunesse super héroïque, ceux qui possèdent le fameux « Gen V » dans leurs veines, injecté à la naissance.

La série va donc nous plonger dans une université de Vought, réservée à ceux ayant des super-pouvoirs. Les stars du campus sont Golden boy (Patrick Schwarzenegger), sa petite amie Cate (Maddie Phillips), Jordan Li et Andre (Chance Perdomo). Marie Moreau (Jaz Sinclair) est une nouvelle recrue, encore pleine d’espoir et de rêves, loin de se douter des terribles secrets et horreurs qui s’y déroulent.

Le début de la série m’a terrorisé, balayant d’emblée tout espoir de grandeur. Des personnages creux comme dans une télé-réalité, des jeunes dépravés consommant des drogues dures en boîte, rappelant le basculement de la série Elite de petit bijou de thriller ultra intelligent à défilé de mode nauséabond des pires vices de l’humanité. Petite guéguerre d’égo et de notoriété dans un monde du fake, à des années lumière de nous proposer un cadre au Camp X de X-Men. Les super-pouvoirs sont peu originaux, avec des effets spéciaux pas toujours au top comme les transformations d’Emma (Lizzie Broadway), personnage émotionnellement attachant et réussi avec son histoire avec Sam (Asa Germann), mais sinon elle n’aura aucun impact dans l’histoire et ne fera absolument rien lors du « climax », comme bien d’autres. On pense notamment à Jordan Li, transformiste cumulant les cotas de « progressisme », aux pouvoirs flous et dont l’implication est inexistante malgré sa grande présence à l’écran. Même Andre, incarné par le regretté Chance Perdomo, sera plus dans la réflexion que l’action, alors même que la menace est réelle avec un enjeu dépassant de beaucoup ce simple spin-off et pouvant être une « solution » au problème principal des super-héros parfois ingérables. Le côté spin-off est probablement le point le plus réussi, créant moult connexions avec pléthore de seconds couteaux et même quelques personnages principaux de la série mère présents, bien que la plupart se limitent à des caméos inutiles, mais c’est toujours bon de sentir un rattachement qui légitime cette histoire annexe. Si la seconde partie décolle un peu, ayant rejeté en bloc cette jeunesse perdue et ayant été assez déçu par un final tronqué, le mauvais moment était au final correct dans son ensemble, mais clairement cette ambiance plus jeune m’a profondément rebuté, alors même que j’adore encore certains teen-movie, mais en réalité surtout ceux des années 90 début 2000. Trop vieux pour ces conneries…

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