Equalizer 2


Equalizer 2
2018
Antoine Fuqua

Pas spécialement convaincu par le premier à sa sortie, une seconde chance n’a pas changé la donne : Equalizer était un divertissement sympathique, porté par un acteur charismatique, mais reposant sur un concept éculé au scénario paresseux, sans compter la mise en place interminable. Mais dans une industrie où les suites n’ont de cesse que de se casser les dents, la stupéfiante stabilité de la saga (les trois opus ont tous rapporté entre 190 et 193 M$) laissait peut-être espérer un regain d’intérêt.

Le retour du bon samaritain. Pour se reposer après une vie d’agent secret, et après avoir joué les préparateurs de commande, Robert McCall (Denzel Washington) s’est une fois de plus reconverti, en chauffeur uber cette fois, mais guettant toujours une occasion d’utiliser ses talents d’espion / tueur si cela peut aider son prochain. Exit la mafia russe, la menace viendra de l’intérieur : un ancien collègue (Pedro Pascal) ayant basculé du mauvais côté.

Au moins cette fois le film démarre directement, ouvrant sur une scène réussie de sauvetage, efficace et touchante. On aura rapidement la séquence des violeurs en réunion, assez subtile et jouissive, mais le bilan va ensuite se faire bien moins reluisant. La « menace de l’ombre » est évidente à en crever, pas de seconds couteaux marquant comme Jim Hopper, et tout le milieu est un terrible ventre mou ennuyeux. La dernière partie sauve un peu les meubles avec son décor apocalyptique, mais on en fait pas grand chose et les enjeux sont trop limité tant on a jamais vu le héros dans son ancienne maison et que ce village ne représente absolument rien pour le spectateur. Et au final, on baigne dans des poncifs non moins lassant, pour un scénario tout autant mauvais. Un équilibrage du rythme pire encore, puisqu’on excuse plus facilement un début mou suivi d’une montée en puissance qu’un début tonitruant peinant à maintenir le niveau. Une mise en scène efficace, l’idée du bon samaritain est bonne, mais l’exécution laborieuse nous menace de l’ennui.

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