Gladiator


Gladiator
2000
Ridley Scott

Alors qu’une suite improbable (d’autant que n’adaptant pas le roman graphique faisant office de prolongement) s’apprête à sortir dans quelques semaines, il fallait se replonger dans ce qui est considéré comme l’un des plus grands films jamais réalisés, auréolé de pas moins de cinq Oscars, dont le prix suprême du meilleur film. Une modernisation des péplums d’antan qui avaient fait l’âge d’or d’Hollywood dans les années 50 avec des monuments comme Les Dix Commandements ou Ben-Hur. Et à son tour, le film permis lui aussi de redonner ses lettres de noblesse au genre, donnant lieu à de dignes successeurs comme le magnifique 300.

Se déroulant à la fin du second siècle, le film retrace la chute d’un homme : Maximum Decimus Meridius (Russell Crowe), chef des armées de Rome, et qui se verra hériter du titre d’empereur par Marc-Aurèle, le voyant comme plus légitime que son fils Commodus (Joaquin Phoenix). Or quand ce dernier va apprendre la traitrise de son propre père, il va choisir de le tuer et de se proclamer empereur, arrêtant même Maximum sous prétexte d’avoir voulu comploter contre lui. Laissé pour mort, brisé par la vision de sa famille assassinée, il sera même capturé et vendu comme esclave. Pourtant, il va choisir de se battre pour sa vie, de devenir Gladiateur et peut-être obtenir vengeance.

Même près d’un quart de siècle plus tard, le film reste et restera à jamais une immense claque. Hormis quelques effets de ralentis un peu vieillots, tout est juste incroyable. Hans Zimmer a clairement accouché d’une bande son qui a fait date dans l’histoire, avec moult compositions légendaires à l’aura éternelle. La maestria de Ridley Scott à la réalisation est indéniable, la photo est saisissantes, les décors palpables, grandioses, tout est crédible, humain et démesuré à la fois. Le récit d’un homme brisé, mettant ses dernières forces dans une quête de vengeance certes, mais aussi pour le bien commun, force le respect tant sa détermination est inspirante. Le casting est prodigieux : Russel Crowe a un charisme fou, et Joaquin Phoenix est effrayant de folie, et tous les acteurs secondaires arrivent à donner vie à cette époque lointaine. Plus encore, point rarement souligné d’ailleurs, les dialogues sont mémorables pour une quantité phénoménales d’entre eux. Les répliques cultes sont légions, tout en sonnant pertinentes et fluides. Un alignement de toutes les planètes pour une fresque historique captivante, à l’ambition démesurée mais maîtrisée. Reste après la sensibilité de chacun, mais il s’agit effectivement d’une immense leçon de cinéma.

 

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