The Fall Guy


The Fall Guy
2024
David Leitch

Cascadeur professionnel durant deux décennies ayant été notamment la doublure du héros de celui qu’il dirigea dans sa première réalisation John Wick, le désormais réalisateur David Leitch s’est ensuite quelque peu perdu dans des blockbusters plus impersonnels, pour ne pas dire insipides, avant de signer un retour en force avec le succès surprise de Bullet Train. Le voici cette fois à la tête d’un blockbuster plus conséquent, mais malgré de très bons retours, le succès fut moindre, pour ne pas dire un cuisant échec.

Film dans le film, sur le cinéma. Tiré de la série télévisuel L’homme qui tombe à pic des années 80, on y suivra Colt (Ryan Gosling), la doublure cascade de la grande star Tom Ryder (Aaron Taylor-Johnson). Seulement voilà, alors que le tournage de son nouveau film bat son plein, sous la caméra de son ex Jody (Emily Blunt), Colt va devoir partir à la recherche de Ryder, porté disparu depuis quelques jours.

Je dois avouer que le début m’a fait très peur : des clin d’œil méta d’une lourdeur infame, un scénario à première vue débile au possible (qui irait confier une enquête si primordiale à un cascadeur ???), une romance contrariée uniquement par des non-dits et quiproquos, et même un rythme assez mauvais. C’est bien simple, passé les 40 premières minutes, j’ai dû me finir le reste tout seul, ma femme ayant lâché l’affaire. Heureusement, la suite va réussir à justifier ce postulat foireux, et se montrera bien plus généreuse au niveau action, avec même quelques dialogues plutôt sympas comme lors du passage en bateau, certes un peu gâché par ces sempiternels « gun fight » où aucune balle n’atteint jamais la moindre cible. Le tandem avec Winston Duke marche bien, au contraire de JC, le chien, peu marquant. Reste tout de même cette impression tout du long : le film en fait trop, essaye trop de se la jouer « fun », rendant sa potentielle fraîcheur totalement artificielle. Globalement le film se veut généreux et reste efficace, tant dans l’action que dans l’humour, mais son échec se comprend aisément entre une certaine hypocrisie ou maladresse, et rien de bien marquant.

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