Aladdin

Aladdin
1993
John Musker, Ron Clements

Nouveau tour d’horizon des films d’animation Disney avec l’un de leurs films les plus emblématique et aussi l’un de leurs plus grands succès de l’histoire : 7,3 millions d’entrées en France et 504 M$ dans le monde, établissant à l’époque un nouveau record pour le genre. Une popularité qui ne désemplie pas grâce à sa présence très importante au sein de la saga Kingdom Hearts, mais aussi de part une série télévisée et plusieurs autres films poursuivant l’aventure.

Agrabah, un ville fortifiée d’Arabie, abrite un jeune orphelin du nom d’Aladdin. Mendiant, voleur, il survie tant bien que mal avec pour seul compagnon d’infortune Abu (qui a d’ailleurs la voix de Donald), un petit singe. Mais cette précarité ne l’empêche pas d’aspirer à la grandeur, et contemplant tous les jours le palais du sultan, il se jure de parvenir un jour à pareille réussite. Princesse de ce même sultan, Jasmine n’est pourtant pas tellement plus heureuse que lui. Elle pourrait tout avoir, mais elle est prisonnière de ces lieux, et comme pour Aladdin, sa seule compagnie est un animal : Rajah, un tigre. Obligée de se marier avant son prochain anniversaire et la date fatidique la mettant au pied du mur, elle décide de fuguer du palais. Pendant ce temps là, Jafar, conseillé au palais et grand vizir, complote pour devenir le nouveau Sultan.

Reprenant à son compte les contes des 1001 nuits, ce Disney nous emmène dans les dunes d’Asie, nous faisant découvrir une culture et une architecture inédite, tout aussi dépaysant que les terres vierges indiennes de Pocahontas. Le style graphique est très épuré et le dessin relativement grossier, mais on trouve ici une touche orientale dans le jeu des lumières qui donne un aspect visuel saisissant et très abouti. C’est parfois très caricatural et cartoonesque, mais le charme y est. L’ambiance est aussi pas mal aidée par les chansons, largement moins débiles et amatrices que d’habitude, même si ça reste un peu enfantin. Une tare très présente avec des gags trop faciles et un Génie carrément exacerbant. On retrouve cette même facilité dans l’histoire qui, après une introduction de mauvais goût, s’enchaînera dans la précipitation et la prévisibilité, ne cherchant à aucun moment l’innovation ou le soucis du détail. C’est dommage. Ça reste malgré tout une joyeuse romance pleine de poésie, mais on en demande clairement plus de nos jours et il est probable que la fibre nostalgique de ce genre de films s’amenuise et disparaisse avec le temps.

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