Percy Jackson : La mer des monstres

Percy Jackson : La mer des monstres
2013
Thor Freudenthal

Après le semi-échec de Percy Jackson : le voleur de foudre, on ne pensait plus jamais revoir les aventures du demi-dieu Percy, fils de Poséidon, mais comparativement aux récents bides des productions du même genre, Percy n’avait finalement pas si mal marché et il restait encore quatre volumes de la saga de Rick Riordan à adapter, sans compter les spin-off. Mais les résultats furent encore une fois décevants, du moins aux Etats-Unis où le film a fait 20 M$ de moins que le premier, même si les résultats internationaux restent proches, surtout si le film marche bien en Chine (pour l’instant 200 M$ Vs 226 M$).

Comme pour La Colère des Titans, ce second opus nous confrontera à une terrible menace : le possible réveil de Chronos, qui mettrait non seulement fin aux Dieux de l’Olympe, mais aussi au monde entier. Il y a une dizaine d’années, à l’endroit même où se trouve le camp qui abrite désormais les demi-dieux (camp dirigé par Stanley Tucci), quatre jeunes furent attaqués par des cyclopes. Parmi eux, Annabeth (Alexandra Daddario) et Grover (Brandon T. Jackson), à l’époque accompagnés par une camarade qui n’a malheureusement par survécu à l’attaque. Mais son père, Zeus, transforma son corps en arbre, dorénavant protecteur du camp qui les abrite tous. Quatrième membre de ce groupe, Luke, le voleur de foudre, revient aujourd’hui pour mettre un terme à l’existence futile de son ancienne amie, exposant les locataires du camp à une mort inévitable. Mais il ne compte pas s’arrêter là : en quête de la Toison d’Or, il compte ramener à la vie Chronos. La mission de subtiliser la Toison avant lui pour sauver l’arbre fut confiée à la championne du camp, Clarisse (Leven Rambin), mais une prophétie désigne Percy Jackson (Logan Lerman) comme le possible sauveur du monde, à moins qu’il n’en soit l’instrument de sa destruction. Une chose est sûre, il ne peut rester impassible face à la menace, et épaulé par ses amis et son demi-frère cyclope, il compte bien partir pour la mer des monstres, lieu où reposerait la Toison.

Clairement le premier film fut une déception : certes divertissant et sympa, il reposait sur une histoire faiblarde et un univers incohérent face au monde d’aujourd’hui. Et malheureusement, ces deux points faibles n’évolueront que peu, mais il y a du mieux. Une fois mit de côté le taxi qui sonne comme un énorme plagiat du bus de Harry Potter 3, on remarquera l’effort fait pour mettre l’histoire en dehors du cadre de vie humain, les lieux étant ou magiques ou en pleine mer. De même, pour ce qui est du scénario à proprement parler, il fait montre d’un peu plus d’ambition et de logique, se servant à la fois plus en profondeur de la mythologie et l’amenant avec plus de pertinence. Les personnages sont toujours un brin superficiels et leurs réactions sont parfois peu rationnelles, mais rien d’alarmant. En revanche, le principal point d’évolution potentiel n’est pas là : l’armée des demi-dieux fait toujours autant pitié, seul Percy fait preuve de pouvoirs impressionnants (à condition qu’il y pense). Un point a tout de même significativement progressé : le visuel. Disposant pourtant d’un budget en baisse (90 M$), le film nous régale de temps à autre de plans aquatiques somptueux, notamment avec l’hippocampe, et les divers monstres sont très réussis. En bonne voix donc, surtout que le tome qui suit est censé être le plus abouti de tous. Réponse en octobre 2015, date du prochain rendez-vous cinématographique.

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