La Classe américaine

La Classe américaine
1993
Michel Hazanavicius, Dominique Mezerette

À l’occasion des 70 de la Warner, l’utilisation quasi illimitée et sans réserve de l’ensemble du catalogue de films du studio a été accordée à Canal+, qui ne s’en est pas privée pour s’en servir copieusement. En résulte une œuvre parodique devenue culte avec le temps, surtout de par ses répliques improbables, réunissant les plus grands noms du cinéma pour une comédie aussi invraisemblable qu’hilarante.

Largement pompé sur Citizen Kane, le film est axé autour du mystère de la mort d’une figure emblématique : l’homme le plus classe du monde, George Abitbol (John Wayne). Ses derniers mots furent « Monde de merde ! », et deux journalistes (Dustin Hoffman et Robert Redford) sont chargés de savoir pourquoi. Une plongée au coeur de la vie d’une légende au parcours peu commun.

James Stewart, Donald Sutherland, Paul Newman, Charles Bronson et tant d’autres noms aujourd’hui un peu oubliés mais qui ont représenté l’âge d’or du cinéma et qui ont posé ses bases actuelles. Pour peu qu’on ait un minimum de culture, d’autant que certains sont encore actifs aujourd’hui, voir un tel rassemblement à l’écran est déjà un sacré événement en soit. Donc bien sûr, reconnaître les acteurs et les films détournés décuple son impact, mais même sans ça le film a pas mal d’arguments à faire valoir. On nous dit « voici l’homme le plus classe du monde », et finalement chaque histoire racontée tend à démontrer le contraire, fait déjà amusant en soit, mais d’autant plus de part le détournement du doublage, totalement refait pour l’occasion, permettant de faire dire totalement n’importe quoi aux personnages. Et voilà comment on se retrouve avec des running-gag sur les wish-lorraines, sur l’excitation ultime que représente la dégustation de chips, ou encore des « saloperies de dinosaures partouzeurs de droite ». Les histoires n’ont aucun sens, partent totalement en vrille, et même visuellement le film est délirant au possible. On retiendra notamment les passages en voiture, à mourir de rire avec le décalage entre les plans d’intérieur très calmes et les plans en extérieur montrant une course effrénée et déchaînée dans les rues, causant de terribles accidents avec une retenue très British. Des détournements incroyablement efficaces, quasi toujours drôles, et on ne peut qu’applaudir le résultat. Aller, une petite suite en 2023 pour le centenaire ?

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Une réponse à La Classe américaine

  1. En attendant la suite en 2023, retrouvez déjà l’intégralité des citations du flim en vidéos :

    http://george-abitbol.fr

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