Mad Max 2

Mad Max 2
1982
George Miller

Véritable carton mondial, Mad Max avait permis à l’Australie de rentrer dans la cour des grands, offrant à cette suite le plus gros budget de leur histoire : quatre millions de dollars australiens, permettant à son réalisateur de s’offrir le film dont il rêvait. Résultat, le film est présent dans tous les classements consacrés aux meilleurs films, et il récolta plus du double de son prédécesseur aux USA, et fit un impressionnant 3,6 millions d’entrées de par chez nous. Et effectivement, même si le film a un peu vieilli, il est une référence du genre post-apocalyptique.

Contrairement à ce qu’on nous laissait croire, la femme et le fils de Max Rockatansky (Mel Gibson) sont bel et bien morts, et il est désormais dévasté, errant dans les déserts arides comme tant d’autres vagabonds, cherchant lui aussi la denrée la plus rare au monde : du pétrole (ou plus exactement de l’essence pour son Interceptor). Il va alors tomber sur un forage lourdement gardé, mais il n’est évidemment pas le seul à le convoiter. Ironie du sort et hasard des choses, il va se retrouver à aider les pétroliers contre une bande de sauvages sanguinaires, entraîné malgré lui dans le conflit.

C’est une révélation totale, bouleversant mon appréhension de nombreux films tels que Resident Evil : Extinction ou encore Doomsday, assez largement inspirés de ce film. Et ça ne sont que deux exemples parmi tant d’autres tant on tient là un modèle du genre, tout autant pour l’aspect désert nucléaire où l’essence est une source de tension que pour l’aspect héros malgré-lui dans un style bad-ass, dont l’écho a probablement inspiré des personnages comme Riddick. Sans compter aussi les méchants complètement fous, au look à la croisée du punk et du sataniste sadomasochiste, bien qu’on tienne là la principale source de vieillissement du film puisque cela sonne plus ridicule et homosexuel que terrifiant. Mais en plus d’avoir enfin posé les bases de son univers et défini un genre à part entière, cette suite se révèle être en plus un excellent film d’action dans sa dernière partie, nous offrant une course poursuite dantesque, et l’absence d’effets spéciaux permet de l’apprécier tout autant aujourd’hui encore. Néanmoins, on pourra faire quelques reproches au film, un peu long à démarrer, et son héros déçoit par certain aspects, car même si sa classe est infinie, il reste d’une fragilité trop importante par rapport à sa stature, et son indécision est parfois pénible. De même, certains acteurs secondaires cabotinent à outrance, mais globalement c’est une bonne surprise, concrétisant les idées à peine effleurées du premier volet. Il semblerait que le quatrième épisode de la franchise soit dans la même veine que celui-ci, et si le concept est poussé à l’extrême avec les moyens actuels, on pourrait atteindre des sommets.

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