Après 28 ans d’absence, la saga de La Planète des singes connait un remake de son tout premier épisode, le seul qui soit une adaptation de Pierre Boulle. Il est vrai que 33 années sépare les deux films et qu’une mise-à-jour graphique aurait été bien sentie. Néanmoins, faire un remake d’une des plus grandes légendes du cinéma, ça n’est pas chose aisé. Le film, réalisé par un seigneur du cinéma : Tim Burton, saura t-il faire la part entre mise-à-jour et film original ?
Remise au goût du jour oblige, le film se passe en 2029 dans une station spatiale. La NASA, en coopération avec l’USR Force, entraîne des singes à effectuer des opérations spatiales assez faciles mais jugées dangereuse pour l’homme, la perte d’un animal étant moins grave. Et justement, l’un d’eux est envoyé en reconnaissance dans un nuage électro-magnétique. Après quelques instants, l’équipage perd la connexion avec lui. Le commandant Leo Davidson (Mark Wahlberg), très attaché au singe, décide de s’emparer d’un des vaisseaux et part en direction du nuage pour sauver son ami. Mais une fois dedans, il perd le contrôle et s’écrase sur une planète inconnue, mais néanmoins habitable. Mais sur place, il constate que les singes sont incroyablement évolués, aptes à la parole et sont désormais les maîtres des humains.
Le film a suscité intérêt et anxiété pour tout les fans de la saga. Les premiers visuels semblaient indiquer un travail de maquillage parfait pour les singes, même si certains comme Michael Clarke Duncan sont aisément reconnaissable contrairement Helena Bonham Carter qui est méconnaissable, et même la quasi intégralité des acteurs du film de 1968 se sont amusés à faire des apparitions clin d’œil avec par exemple Charlton Heston en père de Thade (Tim Roth). Mais qu’en est-il ?
D’un point de vu graphique, il est difficile de reprocher quelque chose au film entre les très bons effets spéciaux et les maquillages plus vrais que nature. Par contre, les fans des premiers films risque d’avoir du mal à digérer le passage en film d’action/aventure genre gros blockbuster. Et si le film respecte majoritairement la même trame principale, beaucoup risquent de subir un méchant coup de couteau dans le dos en constatant que les humains parlent et que le schéma des caractères simiesques ne sont pas identiques. Normalement, les chimpanzés sont les scientifique, les Orang-outan des religieux extrémistes et les gorilles de sanguinaires guerriers. Ici, tout le monde est ce qu’il veut. En revanche, l’histoire est infiniment plus fidèle au livre pour ce qui est du déroulement, offrant une conclusion bien différente, permettant de mieux distinguer les deux films et les apprécier à leur juste valeur : la version de 1968 comme une réappropriation légendaire, et celle-ci comme une fidèle adaptation de qualité.